60% des propriétaires et financeurs des chaînes de télévision tunisiennes sont proches des sphères politiques et du pouvoir en place. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président de l’association Al-Khatt, Malek Khadhraoui, au cours d’une conférence de presse à Tunis organisée à Tunis mardi 12 juillet 2016.
Pour étayer ses dires, il cite les résultats du projet “Media Ownership Monitor” (MOM), un projet réalisé conjointement avec l’organisation Reporters sans frontières (RSF), qui a pour but de donner au public les clés d’analyse et de compréhension de la nature de l’information qu’il consomme.
Malek Khadraoui a relevé que cette proximité avec le monde de la politique risque de compromettre les principes de transparence et d’autonomie des moyens d’information et de porter atteinte au droit des citoyens à l’information. Il a, notamment, déploré le non respect des lois organisant le secteur, l’absence des mesures d’audience et la difficulté d’accéder aux données relatives à la situation financière des entreprises de presse.
Pour sa part, le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, a souligné la nécessité de diffuser la culture de l’autorégulation au sein des institutions de presse insistant sur la maîtrise des règles professionnelles.