Une nouvelle stratégie de six axes a été mise en œuvre pour mettre un terme à l’hémorragie engendrée par les pertes du secteur du phosphate et ses dérivés. C’est ce qu’a révélé, jeudi 14 juillet 2016, le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, lors d’une conférence de presse, tenue à la Kasbah.
Il a précisé que cette stratégie vise la reprise du rythme normal de la production et la résolution des problèmes du transport interne vers les usines de transformation du phosphate, ainsi que la dynamisation des entreprises environnementales.
Elle comprend également la réalisation des projets de développement, le renforcement de l’emploi et de l’investissement ainsi que la responsabilité sociétale, outre des solutions pour fournir l’eau et lutter contre la pollution, en plus de la mise en œuvre d’une stratégie de communication pour faciliter le contact avec les autorités régionales, les représentants du peuple, la société civile et les demandeurs d’emplois.
D’après Marzouk, la situation du secteur du phosphate et ses dérivés s’est caractérisée, durant les cinq dernières années, par la régression de la production et de l’exportation ainsi que le recul du classement mondial contre l’accroissement des journées de l’arrêt de la production, la réduction du stock et la dégradation des équilibres financiers.
Le secteur phosphatier a perdu 60% de sa capacité de production par rapport à l’année 2010, alors que les recettes gaspillées ont atteint 5.000 MDT. Le Groupe chimique tunisien (GCT) a absorbé 66% de son capital, tandis que la société tuniso-indienne “TIFERT”, installée à Skhira, a consommé entièrement son capital.
Marzouk a affirmé que la Compagnie de phosphate Gafsa (CPG) et le GCT sont passés du renforcement des zones de production par les bénéfices réalisés à leur consolidation moyennant l’utilisation de leurs capitaux qui ne cessent de se dégrader. Il a souligné que les deux parties n’ont d’autre choix que la reprise de la production pour pouvoir améliorer la répartition des bénéfices.