Le budget alloué par l’ONTT à la promotion du marché algérien a augmenté de 27%, en 2016, alors que les moyens consacrés à la relance du tourisme tunisien, tous marchés confondus, ont diminué de 17%. C’est ce qu’a déclaré Riadh Dkhili, directeur des marchés touristiques à la direction centrale de la promotion, relevant de l’Office du tourisme.
Lors d’une conférence de presse devant un parterre de journalistes tunisiens et algériens, venus couvrir l’arrivée du premier vol de Nouvelair à l’aéroport international Haouri Boumediene d’Alger, le responsable a rappelé que l’Algérie n’est en aucun cas un marché de substitution, pour la Tunisie mais revêt plutôt une importance capitale, d’autant qu’elle est le 1er marché émetteur de touristes vers notre pays. En 2015, près de 1,480 million d’Algériens ont visité la Tunisie et les prévisions, pour 2016, tablent entre 1,6 et 1,7 million de visiteurs de ce pays, a indiqué Dkhili.
Il a par ailleurs rappelé que l’ONTT a mis en place une stratégie promotionnelle et commerciale, visant à renforcer notre positionnement sur le marché algérien “qui sera la locomotive pour les autres marchés”.
L’Office du tourisme prévoit de lancer, en novembre 2016, sur ce même marché une campagne promotionnelle télévisée pour l’arrière-saison.
Au cours de son intervention, le directeur général adjoint de Nouvelair, Chokri Zarrad, a annoncé que la compagnie aérienne privée prévoit d’ouvrir d’autres lignes desservant des villes algériennes comme Oran, Setif, Béjaïa et Constantine, si le protocole d’accord aérien entre la Tunisie et l’Algérie s’élargit à de nouvelles fréquences aériennes.
A rappeler que l’accord bilatéral, signé en 2015, prévoit 42 fréquences aériennes entre les deux pays. “Notre stratégie prévoit en outre de desservir les villes du sud algérien”, a-t-il encore fait savoir.
Répondant à une question de l’Agence TAP, sur la capacité de Nouvelair d’être compétitive par rapport aux deux compagnies publiques, Tunisair et Air Algérie, qui exploitent la ligne Tunis/Alger depuis plusieurs années, le responsable a affirmé “qu’en tant que compagnie privée, nous pouvons être compétitifs par rapport aux grandes compagnies aériennes, parce que notre organisation technique et administrative coûte moins cher”.
La compagnie mettra à la disposition de ses clients des prix étudiés, a indiqué Zarrad, rappelant qu’actuellement des prix promotionnels intéressants sont mis à la disposition des clients pour la haute saison. Ils sont de 355 dinars l’aller et retour. Et que l’objectif recherché n’est pas d’être en position de compétition frontale avec les deux compagnies publiques historiquement présentes sur cette ligne.
“Le trafic aérien entre les deux pays est en nette croissance et nous voulons y participer. Le défi pour 2017, c’est de prendre 10% de parts de marché”.