De nouveau, la date des soldes d’été fait polémique entre le ministère du Commerce -qui en a fixé le démarrage au 15 juillet 2016- et l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) de Sfax -qui préfère la date du 15 août.
La date des soldes d’été est au centre d’une polémique entre l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) de Sfax et le ministère du Commerce. Cette année, ces soldes estivales devaient débuter le 15 juillet. Du moins, c’est ce qu’a décidé le ministère; mais cette décision n’est pas du goût des commerçants de la capitale du Sud.
En leur nom, l’URICA de Sfax a en effet publié lundi 11 juillet un communiqué dans lequel elle exprime son «étonnement face à cette décision» et la «dénonce», car prise «sans consulter les professionnels et (en) ignorant les désirs des commerçants». Ce qui «nuit aux intérêts» de ces derniers.
La cause de cette réaction négative? Le constat fait par les intéressés que les gens «se sont abstenus de faire des achats à l’occasion de l’Aïd El Fitr» parce que, justement, ils les ont reportés et «attendent le début des soldes à la date du 15 juillet annoncée par le ministère».
En conséquence, l’URICA de Sfax «dénonce le monopole de la prise de décisions qui ne respectent pas les professionnels et ne tiennent pas compte de leurs intérêts». La centrale patronale régionale déclare «rester attachée avec ses adhérents à la date du 15 août 2016 pour le démarrage des soldes d’été» et, surtout, annonce se mettre en position d’observation pour juger du degré de satisfaction de la volonté des commerçants» et, enfin, brandit la menace d’une escalade au cas où le ministère du Commerce n’accédait pas à leur demande de report de la date des soldes d’été.
Ce bras de fer n’est pas le premier entre ce ministère et l’URICA sur de même sujet. Déjà fin juillet 2015, l’antenne sfaxienne de la centrale patronale s’était opposée à la date du 1er août, alors qu’il avait été convenu, selon les professionnels, de retenir la date du 15 août. Finalement, le ministère du Commerce n’avait pas cédé.
Mais les soldes n’ont pas toujours démarré à cette date. En 2014, par exemple, le signal de départ avait été donné le 15 août et une autre date en 2013.
Si les commerçants défendent aussi durement leur position concernant le choix de la période, c’est parce que les soldes d’été ont probablement pris beaucoup plus d’importance en ces périodes de vaches maigres et sont devenus un moyen essentiel pour compenser le manque à gagner parfois enregistré en cours d’année.