La Chambre syndicale nationale des industriels et transformateurs du plastique a menacé, mardi 19 juillet, d’observer une grève générale au cas où le ministère de l’Environnement et du Développement durable ne tient pas compte de ses propositions, avant de prendre la décision finale d’interdire la fabrication et la distribution des sacs en plastique à usage unique. Parmi ces propositions figure notamment l’octroi d’une période de grâce d’au moins trois ans, lit-on dans un communiqué de la Chambre.
La Chambre syndicale relevant de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a démenti l’aboutissement à un accord avec le ministère de l’environnement, refusant les orientations de ce département parues dans le projet de décret qui n’a pas pris en compte le point de vue des professionnels, ce qui va les obliger à ne pas appliquer ces décisions.
Elle également les déclarations du ministre de l’Environnement, Néjib Derouiche, concernant l’aboutissement à un accord, et recommande plutôt de remplacer le terme “50 microns” (épaisseur du plastique) par celui de “30 microns” (5%), outre l’éradication de la contrebande et du commerce parallèle qui détient 80% du marché et l’élaboration d’une étude approfondie en collaboration avec les professionnels pour examiner le système actuel de collecte et de gestion des déchets.
Elle a également recommandé de créer un fonds d’indemnisation des usines installées dans tout le pays, notamment les nouveaux investissements endommagés (engagement bancaire, leasing, matières premières…) dans le cas de l’application de la décision.
La chambre syndicale a appelé le gouvernement à prendre en charge les ouvriers des usines actives et menacées de fermeture, à cause de cette décision et à créer un nouveau mécanisme pour encourager l’industrie des sacs et imposer des normes, tout en préservant les usines existantes actuellement.