La directrice générale au Commissariat général au développement régional, Najwa Belhaj, a indiqué, mardi 19 juillet, que l’investissement dans l’élevage des chevaux en Tunisie est à même de fournir une importante opportunité pour le tourisme alternatif.
L’organisation de courses de chevaux à travers les pistes touristiques rurales ainsi que des sessions de formation et la construction de maisons d’hôtes en milieu rural permettront d’attirer les touristes vers la destination tunisienne, cette forme de tourisme étant respectueuse de l’environnement, a-t-elle indiqué lors d’une conférence finale du programme EQUIMEDEV relatif au développement de l’économie et du tourisme dans les zones rurales, à travers la valorisation du cheval.
Ce programme, a-t-elle dit, est financé par l’union Européenne (UE) au profit de la Tunisie, moyennant une enveloppe de 350 mille euros. Et de préciser que le programme EQUIMEDEV dont l’exécution a dépassé une année (2015-2016) a permis de préparer des études sur les chevaux en tant que produit touristique, surtout qu’ils sont considérés depuis longtemps comme un élément folklorique complémentaire au tourisme tunisien dans les manifestations adressées aux touristes.
Lacunes au niveau de la formation, du fait que la plupart des métiers liés au tourisme équestre, tels que la fabrication d’équipements de l’équitation (selles…) sont importés, sauf pour un certain nombre d’ industriels locaux qui ne dépassent pas les dizaines dans tous les gouvernorats du pays.
Ces études ont ainsi souligné l’impératif de mettre en place un programme de formation qui serait placé sous la tutelle des ministères de la culture et du tourisme. Des pistes rurales sur 200 km entre les gouvernorats de l’Ariana et la Manouba ont été fixées dans le cadre du programme EQUIMEDEV, selon le directeur général de la Fondation nationale d’amélioration de la race chevaline Mohamed Habib Zaouiya.
De son côté, Bel Haj a relevé que l’exécution du programme dans les gouvernorats de la Manouba et l’Ariana figure parmi les tâches des ministères du tourisme et de la culture, soulignant l’impératif de constituer des structures chargées de son suivi, dont feraient partie les directions régionales de la culture, du tourisme et du développement régional.
Mzir Hadad, vétérinaire, a fait remarquer que pour garantir une meilleure qualité des caractéristiques génétiques des chevaux en Tunisie, il a été procédé à l’acquisition de quatre chevaux de pur sang arabe, provenant de la France, l’objectif étant d’ améliorer la race de 27 chevaux arabes en matière de capacité, a-t-il avancé.
Le nombre de chevaux en Tunisie s’élève à 25 mille chevaux répartis entre 20 mille chevaux barbe et 5 mille chevaux pur sang arabe. Dhafrallah Hbabou, propriétaire d’un club d’amélioration de la race chevaline à Sebellat Ben Ammar a souligné que l’investissement des chevaux dans le domaine du tourisme permettra de développer le tourisme et la culture en Tunisie, les chevaux reflètant l’identité du pays et son histoire.