La course à l’endettement est devenue une solution de facilité qui a fait couler le pays. C’est le sentiment du secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, pour qui le volume des dettes devrait atteindre 60% du produit brut par an.
“La conjoncture actuelle requiert des solutions urgentes et un programme clair à même de fournir des ressources nécessaires à l’Etat afin de pouvoir régler une partie des dettes en 2017”, a-t-il déclaré au correspondant de la TAP à Kébili en marge des travaux du conseil régional de l’UGTT. “C’est au gouvernement et à lui seul d’assumer la responsabilité de l’endettement”, a-t-il soutenu, indiquant que parmi les principales recommandations issues du dialogue sur la formation du gouvernement d’union nationale était celle relative à la gestion des ressources existantes.
“Le recouvrement des impôts et la lutte contre l’évasion fiscale estimée à 15 milliards de dinars (soit la moitié du budget de l’Etat) sont autant des solutions envisagées pour faire face à l’endettement”, a plaidé Tahri.
Sur un autre volet, le responsable syndical a indiqué que les concertations autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale sont “au point mort” malgré qu’une étape importante menant à un consensus sur les priorités politiques et socio-économiques a été franchie.
Il a, dans ce contexte, estimé que l’initiative du président de la République “n’était pas assez étudiée”.
En ce qui concerne la rentrée scolaire, Tahri a fait savoir que les décisions du syndicat général de l’enseignement de base ne prévoient aucunement boycotter la rentrée, précisant que l’UGTT a seulement lancé un appel à des manifestations régionales qui seront suivies d’une mobilisation nationale devant le siège du ministère de l’éducation et d’une grève le 5 octobre prochain.