Les concessionnaires automobiles sont en colère. Ils reprochent, entre autres, au ministère du Commerce de respecter strictement, voire trop sévèrement, la limitation des quotas trimestriels qui leur est imposée, limitation fixée à 25% de leur quota annuel global.
Cela signifie que lorsqu’un concessionnaire a épuisé son quota trimestriel (25%), il faut qu’il attende le prochain trimestre pour pouvoir importer et s’approvisionner. Si jamais il s’aventure à le faire avant l’échéance convenue, il est tout de suite pénalisé. A travers une telle disposition, le gouvernement entend réduire les sorties de devises à des fins d’importation de voitures de luxe.
Cette situation a généré des préjudices pour les concessionnaires en ce sens où parfois des livraisons arrivent avant l’expiration du trimestre. Dans ce cas, les autorités, au lieu de tolérer ces dépassements souvent compréhensibles, refoulent tout simplement les navires avec leur cargaison.
L’exaspération et la frustration des concessionnaires est d’autant plus grande lorsqu’on sait que les véhicules transportés par les navires refoulés ont été tous payés en devises et parfois jusqu’au dernier euro et que la demande est forte pour ces véhicules.
Les concessionnaires, à travers leur Chambre syndicale, voient dans ces quotas trimestriels une tendance pour réduire leur activité et à les dissuader d’arrêter des stratégies de stockage. Pour le moment ils déclarent gérer la pénurie.