Environ 17 premiers responsables de banques africaines partenaires du groupe Société Générale (SG) ont assisté, mardi 26 juillet, aux Berges du Lac à Tunis, à une rencontre de réseautage (Networking) organisée par l’Union internationale de banques (UIB), partenaire du groupe français en Tunisie. Cette rencontre était intitulée “Société Générale Africa Business Network”. Il s’agit d’une rencontre parmi d’autres contacts BtoB organisés depuis lundi à Tunis.
Le directeur général du groupe Société Générale et président de la Fédération bancaire européenne (FBE), Frédéric Oudéa, est attendu, mercredi 27 juillet, à Tunis dans ce cadre.
Ce conclave auquel ont assisté plusieurs banquiers, chefs d’entreprise et autres responsables d’organisations patronales tunisiennes est destiné, selon ses organisateurs, à “assurer un échange entre les filiales de SG en Afrique et aussi donner aux entreprises tunisiennes un accès privilégié à ses filiales et aux entreprises du groupe dans le continent de manière à renforcer leur capacité à s’implanter sur les marchés africains”.
Kamel Néji, directeur général de l’UIB, a indiqué à l’ouverture de la rencontre que cette dernière, qui est bien positionnée en Tunisie et affiche, depuis 2008, “les meilleures performances en matière de croissance” en dépit d’un contexte difficile, aspire à développer son action d’accompagnement des entreprises en Afrique, continent qui recèle un très fort potentiel de croissance, selon ses dires. “Comme son partenaire la Société Générale, la banque veut renforcer son positionnement à l’international, particulièrement en Afrique”, a-t-il dit.
“Je veux vous convaincre d’investir en Afrique”, a déclaré, au début de son allocution, Alexandre Maymat, président du conseil d’administration de l’UIB et responsable de la région Afrique, Asie, Méditerranée et Outre-mer à SG. Il promet “l’accompagnement et le transfert du savoir-faire du groupe vers de nombreux pays de la région”.
D’après ses dires, le groupe, implanté dans 67 pays, dont 45 en Afrique, est prédisposé à accompagner les entreprises à investir dans la région qui présente un potentiel très important, en dépit d’un contexte économique difficile (croissance économique en 2016 et 2017 inférieure de 2 points par rapport aux prévisions initiales).
Au nombre des points forts de l’Afrique, cités par le responsable, sa croissance démographique avec une population qui pourrait passer de 350 millions de personnes actuellement à 800 millions en 2050, en plus de ses importantes ressources naturelles.
Il a aussi évoqué un progrès notable en matière de formalisation et de structuration des secteurs (passage de l’informel à des activités formelles) durant les dernières années.
Selon le responsable, le groupe SG est prédisposé aussi à adapter son offre à des contextes diversifiés en Afrique et servir les PME en matière d’affacturage (méthode de financement et de recouvrement des créances), de finance internationale et aussi leur faciliter l’accès au financement. “Il n’y a pas de développement économique sans le développement des PME, et il n’y a pas de développement des PME sans accès au financement”, a martelé Maymat.
Olivier Boysson, chef économiste Pays émergents de la Société générale, présent à cette rencontre, estime quant à lui que la SG se présente comme la banque française la plus implantée en Afrique, figure au top 3 des plus grands groupes bancaires au monde, et est prête à accompagner les entreprises tunisiennes et autres de la région pour investir en Afrique.
L’économiste a parlé de “zones de turbulences en Afrique après le décollage”, faisant allusion aux effets de la baisse des prix du pétrole et ceux des matières premières, notamment en Afrique subsaharienne, et aux pressions sur les taux de change dans plusieurs pays de la région.
Il n’a pas omis de rappeler les risques politiques et sécuritaires en Afrique du Nord.