La production pétrolière a accusé une importante baisse de 8,6%, à 9,48 millions de barils, alors que celle du gaz naturel a chuté de 12,8%, à 1202, 5 millions de m3, jusqu’au 20 juillet 2016, en raison de l’arrêt de la production, pour des raisons techniques, des mouvements sociaux ou encore de la régression naturelle de la plupart des champs. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir, mardi 26 juillet, le ministère de l’Energie et des Mines.
Il fait mention de l’arrêt de la production du champ gazier “Chargui” à Kerkennah, du 19 janvier au 6 avril 2016, puis de nouveau du 22 avril jusqu’à ce jour, à cause de protestations de chômeurs de la région.
Selon les dernières statistiques publiées par le département de l’Energie et des Mines, la production pétrolière accusera une baisse de 10% à fin 2016 par rapport à l’année écoulée. Le volume de production va atteindre 2,14 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP), contre 2,37 millions de tep en 2015.
Les ressources nationales de l’énergie primaire ont baissé de 1,4 %, pour atteindre à fin juin 2016, près de 2,6 millions de TEP. Toutefois, la nette hausse des ressources provenant de la redevance sur le gaz algérien (+140% à 0,38 millions de TEP), a permis d’atténuer cette régression.
Baisse de 4% de la demande en énergie primaire
Signe de stagnation économique, la demande en matière d’énergie primaire a baissé de 4%, pour atteindre près de 4,5 millions de TEP, fin juin 2016 et la consommation de gaz s’est repliée de 6%, dans la plupart des secteurs, à l’exception de la production de l’électricité.
La demande sur les produits pétroliers a sensiblement diminué de 11%, étant donné que le fuel n’a pas été utilisé dans la production de l’électricité, au cours des 6 premiers mois de 2016, contrairement à l’année dernière, outre la baisse des ventes du Gasoil normal et de l’essence sans plomb.
D’après le ministère de l’énergie, la balance de l’énergie primaire a enregistré un déficit de 1,85 million de tep, à fin juin 2016, contre un déficit de 1,98 million de tep au cours de la même période de l’année dernière, soit une amélioration de 7%.
En ce qui concerne le taux de l’indépendance énergétique, il est passé de 57% en 2015 à 59% en 2016 (jusqu’au mois de juin).
29 permis d’hydrocarbures, jusqu’au 20 juillet 2016
Le nombre des permis en vigueur a atteint 29 permis jusqu’au 20 juillet 2016, dont 28 permis de recherche et de prospection, après la fin de la durée de validité du permis de prospection “Mateur” ( 07 février 2016), sans que l’opérateur honore ses engagements contractuels en matière de travaux, ainsi que du permis “Fikirin” pour sa non transformation en un permis de recherche.
La production de l’électricité a atteint jusqu’à la fin de juin 2016, 8660 gigawatts heure, en augmentation de 2% en comparaison avec la même période de 2015. Cette production s’est basée en sa quasi-totalité sur le gaz naturel (97%, soit une hausse de 13%).
La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) assure 80% de la production et le secteur privé assure 20%. La capacité globale des stations de production de l’électricité en Tunisie a atteint 5224 mégawatts en 2015, alors que la production de l’électricité par le biais des énergies renouvelables ne dépasse pas 302 mégawatts jusqu’à la fin de 2015, soit 6% de la capacité de production.