Réunis en plénière jeudi 28 juillet 2016, les députés se sont penchés sur le projet du nouveau code d’investissement. Les députés Mongi Rahoui (Front national) et Brahim Ben Saïd (Congrès pour la République) ont recommandé d’assurer les mécanismes et conditions nécessaires pour impulser l’investissement tunisien privé, estimant que ce nouveau code de l’investissement est “destiné aux grands investisseurs étrangers, plus qu’aux hommes d’affaires tunisiens”.
Hassouna Nasfi (Groupe El Horra) a reproché au nouveau code d’investissement la marginalisation du secteur culturel qui offre pourtant des opportunités énormes à l’investissement national et étranger, évoquant “la multiplicité des institutions et des structures intervenant dans l’investissement dans le nouveau code de l’investissement”.
Il a insisté sur la nécessité de regrouper ces intervenants dans une seule structure. Le député Zouhaïr Maghzaoui (secrétaire général du mouvement Châab) a fait valoir que la contribution des IDE au PIB ne dépasse pas 3,5%, rappelant que 93% des investissements sont concentrés dans la capitale et les côtes Est de la Tunisie, au détriment des régions intérieures.
Abderraouf Chérif (Nidaa Tounes) a, de son côté, souligné l’importance de l’exécution de l’ensemble des mesures qui précèdent l’adoption du nouveau code de l’investissement, notamment la révision du système des marchés publics et du système du marché monétaire et la modernisation de la douane, ce qui rendra le nouveau code de l’investissement plus efficace.
Héla Hammi (Mouvement Ennahdha) a insisté sur la détermination des sources des dons et autres sources de financements disponibles pour l’investissement, mentionnés dans le nouveau code, dans l’objectif de renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans ce domaine.
Samia Abbou (Courant démocratique) a évoqué l’absence de la définition de l’investisseur étranger et tunisien dans ce code, malgré les différents avantages octroyés pour chacun. Plusieurs députés ont insisté sur la nécessité d’unifier les avantages fiscaux et le code de l’investissement, pour faciliter au législateur l’évaluation de l’efficacité de ce dernier, appelant à accorder aux régions intérieures la place qu’elles méritent dans le cadre de la discrimination positive, en les dotant d’une infrastructure de base susceptible de drainer les investissements et partant créer des richesses et des postes d’emplois en faveur des chômeurs.