Le gouvernement de Habib Essid est devenu, après la décision de l’ARP de non renouvellement de la confiance, lors d’une séance plénière tenue samedi 30 juillet 2016, “un gouvernement de gestion des affaires courantes”.
Le professeur de droit constitutionnel, Jawhar Ben Mbarek, a indiqué, dans une déclaration dimanche à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), que le gouvernement bénéficie de toutes les prérogatives constitutionnelles et juridiques jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement. “Il n’y aura aucun vide politique dans le pays et le gouvernement poursuivra son travail normalement”.
A propos des projets de loi présentés par le gouvernement de gestion des affaires à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ben Mbarek a précisé que l’ARP peut poursuivre l’examen de ces projets.
A rappeler que Habib Essid a échoué à obtenir la majorité absolue des voix dans le vote de confiance pour son gouvernement par l’ARP, devenant démissionnaire selon l’article 98 de la Constitution tunisienne. Un total de 118 députés ont voté contre le renouvellement de la confiance au gouvernement, 3 ont voté pour et 27 se sont abstenus, sachant que 191 députés sur un total de 217 étaient enregistrés, selon le président de l’APR, Mohamed Ennaceur.
Les députés du Front National, du Mouvement Echaab, du Courant Démocratique, du Mouvement Tunisie Volonté et du bloc Social Démocrate n’ont pas participé au scrutin. “Le gouvernement n’a pu obtenir la majorité absolue et il considéré de ce fait comme démissionnaire”, a-t-il précisé, affirmant que “le rôle de l’Assemblée consiste désormais à poursuivre son travail car il assume une responsabilité historique”.