Selon nos informations, le chef du gouvernement, Habib Essid, aurait demandé, au cours de conseils ministériels, à maintes reprises à son ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, une liste détaillée des montants des prêts contractés par la Tunisie, de leur mode d’affectation et de leur solde.
Jusqu’ici le ministre aurait traîné du pied et n’a jamais daigné fournir cette liste. D’après certaines mauvaises longues, des doutes circulent quant à la non-transparence de la gestion, particulièrement des dons et des soldes de prêts qui ne seraient pas dépensés dans leur totalité.
Espérons que le projet de création, d’ici la fin de cette année, d’une agence spécialisée de la dette mettra fin à cette opacité.
Rappelons que Slim Chaker, ministre des Finances, avait décidé, sans aucune objection de son collègue Yassine Brahim et du gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, autre co-gestionnaire de la dette, de prendre en main le dossier de la dette et d’en centraliser la gestion au sein de son département.
Son projet déclaré est de créer une agence spécialisée dans la gestion de la dette à l’instar de l’Agence France Trésor.
La mission de cette agence, qui relèvera, selon lui, des attributions du ministère des Finances, consistera à assurer la supervision des émissions du trésor, la gestion de la dette publique et la maîtrise de la gestion des liquidités de l’Etat.
Officiellement, l’ultime objectif est d’optimiser l’emploi des ressources d’emprunt, à l’instar des expériences réussies dans d’autres pays.