Le secrétaire général du mouvement “Projet pour la Tunisie”, Mohsen Marzouk, a indiqué avoir renouvelé au chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, les réserves du parti à l’égard de sa désignation pour former le gouvernement d’union nationale.
A l’issue de son entretien, lundi 8 août à Dar Dhiafa à Carthage, avec Youssef Chahed, Marzouk a déclaré l’avoir informé de la décision de son parti de ne pas participer au prochain gouvernement, précisant toutefois que la décision définitive sera prise une fois la composition du gouvernement soumise à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
“Le Projet pour la Tunisie votera pour le nouveau gouvernement si celui-ci sera à la hauteur des responsabilités qui lui sont confiées dans le cadre des concertations avec le président de la République, autrement le mouvement votera contre”, a-t-il affirmé, se disant prêt à se positionner dans “l’opposition responsable”.
Marzouk à par ailleurs indiqué que l’évaluation du nouveau gouvernement sera faite à la lumière de sa composition qui “ne doit pas être dictée par des considérations partisanes ou avoir pour objectif de résoudre les crises internes de certains partis”. Il a souligné l’impératif que le nouveau gouvernement soit composé de compétences nationales “pour gérer cette phase que traverse le pays”.
Evoquant les priorités citées dans le Document de Carthage, Marzouk a mis en avant l’importance de certains points, notamment la lutte contre la corruption à travers “des mesures claires dès le départ” contre ceux qu’il qualifie de “gros bonnets connus de tous” et la préservation des équilibres sécuritaires au sein du ministère de l’Intérieur, “qu’il ne faut perturber sous prétexte d’effectuer des réformes”.
Marzouk a, en outre, souligné l’importance d’entamer les grandes réformes, de tenter de résoudre la crise financière et d’informer le peuple sur la véritable situation des finances publiques. S’agissant des propositions de son parti concernant la structuration du gouvernement, le SG du Projet pour la Tunisie a indiqué que celles-ci se résument à la révision de la méthode de gouvernance au niveau des ministères “afin de garantir une réelle efficacité et un meilleur rendement”.
Intervenant dans le cadre de la poursuite des concertations autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale, cette rencontre s’est déroulée en présence du président du groupe parlementaire d’Al-Horra, Abderraouf Cherif.