Les études menées aux niveaux des municipalités de Kasserine et Sidi Hassine Essijoumi (Tunis) ont révélé l’existence de problèmes “dangereux” liés au traitement des eaux usées et des déchets et à la pollution des nappes phréatiques, ce qui nécessite le renforcement des prérogatives des municipalités. C’est ce qu’estime le président de l’Association “SOS Biaa”, Morched Garbouj.
Il s’agit de permettre à ces municipalités de traiter ces dossiers, dont la gestion est actuellement effectuée à l’échelle centrale d’une manière autonome, a-t-il expliqué lors d’une conférence sur les défis de l’action municipale et environnementale à Kasserine et Sidi Hassine Sijoumi; conférence organisée en collaboration avec le programme “Initiative de Partenariat du Moyen-Orient (MEPI).
Les dossiers des déchets et de l’assainissement sont actuellement traités au niveau de l’administration centrale des offices et des agences spécialisés sans faire participer les municipalités, ce qui a entrainé une amplification de la pollution dans plusieurs communes, accuse-t-il.
Selon Barbouj, les études menées dans les communes de Kasserine -où l’usine de cellulose et des pâtes d’Alfa continue de polluer la nappe phréatique par les eaux usées-, et de celle de Sidi Hassine Sijoumi -où l’enfouissement des déchets constitue un problème au niveau de la décharge de Borj Chakir- ont abouti à un ensemble de propositions dont la consécration de l’autonomie des municipalités dans le traitement de ces dossiers.
Il estime que la résolution des problèmes des déchets et des eaux usées relève des affaires locales, alors qu’en Tunisie le traitement des eaux usées est effectué par l’Office national de l’assainissement (ONAS). De ce fait, il appelle à limiter le rôle des administrations centrales des établissements publics au contrôle uniquement, et à identifier de nouvelles solutions pour le recyclage et la valorisation des déchets.
Le projet du renforcement de la décentralisation et de la démocratie participative dans l’action environnementale est financé par le MEPI pour une enveloppe de 100.000 dollars US (environ 221.000 dinars tunisiens). Ce projet, qui s’étale de novembre 2016 jusqu’à mi-2017, vise à développer l’action municipale à travers le renforcement de la participation du citoyen.