“Les congressistes et les structures de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) déploieront tous leurs efforts lors du prochain Congrès national, qui se tiendra du 22 au 25 janvier 2017, pour que la femme soit présente au sein du prochain bureau exécutif national de l’organisation”. C’est ce qu’a affirmé, jeudi 11 août 2016, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Noureddine Taboubi. “Cet engagement émane de la confiance de l’UGTT en les compétences syndicales féminines qui ont montré leur aptitude dans les postes de responsabilités”, a-t-il ajouté, lors d’une conférence scientifique autour du syndicalisme féminin, organisée au siège de l’UGTT.
Il a, à ce propos, précisé que le projet de restructuration de l’UGTT comporte des mesures en faveur de la femme à l’instar du système des quotas qui sera mis en vigueur après l’adoption du nouveau Statut au prochain congrès.
Taboubi a, par ailleurs, admis l’absence de la solidarité entre les différentes organisations syndicales appelant, à cet égard, à l’élaboration d’une législation favorisant le renforcement des liens entre elles.
Pour sa part, Raouf Boulares, secrétaire général adjoint de la Fédération générale de la santé, considère que la présence de la femme au niveau de l’action syndicale reste timide, justifiant ce constat par “l’héritage culturel fondé sur le machisme masculin”, d’un côté, et “la réticence de la femme vis-à-vis de l’action syndicale”, d’un autre côté. Il a en ce sens appelé à soutenir la représentativité syndicale de la femme à travers l’adoption du système des quotas.
A noter que cette conférence scientifique autour du syndicalisme féminin s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale pour la présence de la femme syndicaliste dans les postes de décision de la centrale syndicale. Initiée par des dirigeantes syndicales de l’UGTT, la campagne sera lancée le 13 août prochain à l’occasion de la fête nationale de la femme, et a pour objectif de promouvoir la présence de la femme dans le bureau exécutif de la centrale syndicale.