Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HAICA) ont appelé, vendredi 12 août, le prochain chef du gouvernement à veiller au respect de la liberté de la presse et de l’information. Il s’agit “de consacrer l’indépendance des médias publics et de respecter les prérogatives de la HAICA”.
D’après cette déclaration, cette réunion a permis d’examiner les engagements des médias audiovisuels vis-à-vis des droits matériels et sociaux des journalistes. A cet propos, le Syndicat a fait état des violations commises dans nombre d’établissements audiovisuels, en l’occurrence Radio Kalima, et les chaînes de télévision privées TNN TV, Attassia et Al-Hiwar Attounsi.
Selon le SNJT, ces médias ne respectent pas les droits matériels et économiques des journalistes prévus dans le cahier des charges.
Le Syndicat a également mis en garde contre les dérapages constatés dans la ligne éditoriale de nombre de médias audiovisuels qui, selon lui, “se sont transformés en instruments de propagande à la solde de certains partis politiques”. D’après le Syndicat, “ces agissements s’opposent au décret-loi n°116 “.
Dans cette même déclaration, le Conseil de la HAICA a dit avoir entamé le contrôle des sources de financement des médias audiovisuels privés et de leur conformité aux cahiers des charges et aux accords conclus. “Toute violation dans ce domaine sera poursuivie”, a averti l’instance de régulation des médias audiovisuels.
Elle a également annoncé l’intention de convoquer les représentants juridiques de des médias dénoncés pour violation. Sur un autre plan, le SNJT a soumis au Conseil de la HAICA un dossier de suspicion de corruption dans l’un des établissements médiatiques confisqués.
Selon le texte de la déclaration, une réunion aura lieu bientôt entre le SNJT et la HAICA pour poursuivre les concertations autour des projets de loi organiques amendant et remplaçant les décrets-lois n° 115 et 116.