L’Agence technique des transports terrestres (ATTT) a dénoncé, vendredi 12 août, les accusations de corruption adressées par l’Instance nationale des autoécoles aux responsables de l’agence au moment où celle-ci déclare détenir des preuves sur ce dossier, d’après son président, Sami El Heni.
Ces tractations interviennent suite au suicide d’un propriétaire d’autoécole à Ben Arous, le 28 juillet 2016, après avoir subi des “pressions de la part des examinateurs de l’ATTT pour payer des pots-de-vin” selon l’instance.
Dans un communiqué l’ATTT souligne que ces informations sont erronées annonçant l’ouverture d’une enquête dont les résultats seront publiés dés qu’ils seront prêts. Elle a fait entendre qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de l’instance en raison de ces accusations. Elle “prendra également les mesures nécessaires à l’encontre de chaque personne, dont l’implication est confirmée dans des agissements non professionnels ou portant préjudice à la transparence des services proposés”, lit-on également dans le communiqué de l’agence.
De son coté, El Heni a déclaré à TAP que l’Instance a “soumis aux autorités du secteur plus de 7 dossiers documentés concernant des dysfonctionnements touchant les services fournis aux autoécoles depuis début 2016 et que ces dossiers n’ont pas été traités par les responsables” et que “l’absence de réponse de la part des hauts responsables de la direction générale des transports terrestres et de l’ATTT confirme les soupçons de corruption”.
En Tunisie, plus de 3.000 autoécoles recourent aux services de l’ATTT, notamment en ce qui concerne l’examen d’obtention des permis de conduire, dans un secteur miné par la corruption selon El Heni. Pour sortir de cette crise, il recommande l’organisation d’un débat national entre les différents intervenants en vue d’une restructuration du secteur alors que l’ATTT recommande l’amélioration des examens de permis exprimant sa disposition à répondre aux demandes raisonnables.