Alors qu’elle s’apprête à présenter sa nouvelle stratégie lors d’une prochaine communication financière, la direction générale de la Société Tunisienne de Banques avertit que la banque ne rattrapera pas le terrain perdu en un an ou deux.
Dans la foulée de l’assemblée générale ordinaire du 28 juillet 2016, la direction générale de la Société Tunisienne de Banques (STB) se prépare à un autre événement très important dans la vie de toute entreprise cotée en Bourse: la communication financière.
Les préparatifs de cet exercice vont probablement se faire avec une certaine frilosité. Pour trois raisons au moins. D’abord, à la STB on a perdu un peu l’habitude de cet exercice puisque le dernier remonte à plusieurs années. Ensuite, la prochaine communication financière va servir à présenter aux intermédiaires en Bourse la nouvelle stratégie de la banque. Ensuite, parce que, admet Samir Saïed, nouveau directeur général, «la communication financière est un exercice périlleux dans la situation actuelle de la banque».
Tout comme il l’a clamé haut et fort devant les actionnaires et les employés, lors de l’assemblée générale ordinaire du 28 juillet 2016, le directeur général va sans nul doute réitérer son ambition pour la STB: «Redevenir la banque, locomotive Performante de l’économie tunisienne».
La «STB 2020»…
A cet effet, la nouvelle direction, composée de Samir Saïed et de Néjia Gharbi, présidente du conseil, et du conseil d’administration, a arrêté, en collaboration avec un cabinet de conseil, une stratégie globale baptisée «STB 2020».
Reposant, comme l’explique le rapport annuel 2015, sur «12 chantiers de transformations (8 axes de performance et 4 axes moyens), (et) plus de 200 actions concrètes», cette stratégie va être axée dans l’immédiat sur une «phase de mise à niveau» afin de redresser les performances de la banque.
Après deux années difficiles -2016 et 2017-, la STB commencera à en recueillir les fruits à partir de 2018 en affichant «une position de banque reluisante» et surtout en 2020 en accédant «au podium des banques performantes». Ce sera la «phase de décollage».
Les quatre piliers de la nouvelle stratégie…
La vision portant cette nouvelle stratégie repose sur quatre piliers: les clients, les actionnaires, les collaborateurs et …la Tunisie.
La banque voudrait, d’abord, redevenir un «partenaire de référence dans le développement de ses clients, assurant une croissance rentable et durable de ses actionnaire, conduite par des collaborateurs compétents et épanouis». Pour atteindre cet objectif, la STB voudrait atteindre «une forte connaissance des clients et de leurs besoins», grâce à des «canaux contractuels modulables et innovants», et leur apporter «une expertise dans le conseil et l’accompagnement», ainsi que «des produits innovants et des services optimisés, efficaces et adaptés à leurs besoins».
A ses actionnaires, elle voudrait assurer «une croissance soutenue, saine, rentable et durable».
A ses collaborateurs, la STB veut garantir «un environnement engageant, épanouissant, rafraîchi et compétent».
Enfin, pour la Tunisie, la banque ambitionne de devenir un «acteur responsable et influent dans le développement durable et inclusif du pays».
Mais «afin que les attentes ne soient pas plus grandes que la réalité, le nouveau directeur général avertit que «le recul enregistré en 20 ans ne sera pas réparé en un an ou deux». Ce sera une œuvre de longue haleine.