Elle n’a que 42 ans, elle est née en mai 1972. Mais quel parcours! C’est une belle pioche. Une étincelle. Et s’il fallait une Diane chasseresse, cette déesse de la Nature, elle est toute trouvée pour la Tunisie. Elle a le talent et les compétences qu’il faut. Elle, c’est Hela Cheikhrouhou, nouvelle ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables du gouvernement Youssef Chahed.
Après avoir été de longues années durant une fierté tunisienne à l’international, Hela Cheikhrouhou va désormais faire ses preuves sur le terrain national. A priori, elle dispose le talent nécessaire pour le faire.
En effet, diplômée de l’Institut des études commerciales de Carthage, prix présidentiel en fin de cursus, Head Treasurer chez Citicorp (elle avait intégré Banque Citibank-Tunis en 1996 en tant que trader, avant de la quitter en 2003 en tant que vice-présidente Risques pour la région Afrique du Nord), puis la Banque africaine de développement (BAD) en tant que chef de Division Energie, Environnement et Changement Climatique, avant de rejoindre en 2013 le Fonds Vert pour le Climat où elle dirigeait la structure onusienne depuis Séoul.
Résumons pour nos lecteurs :
– l’Histoire retiendra qu’elle est la première présidente du Fonds vert pour le climat, une émanation de l’ONU. Elle a été l’élue de l’humanité pour sauver l’environnement. Intronisée “Déesse Nature“.
– A la BAD, le mandat du département Energie et Environnement qu’a occupé Hela Cheikhrouhou, peut se résumer à trois points essentiels: développer les énergies -et principalement les énergies propres-, en réponse à un impératif continental; lutter contre les effets du changement climatique -car les pays africains sont démunis en la matière-; et diffuser les “best practices“ pour la consommation d’énergie.
Maintenant la question qui se pose est de savoir si la plus internationale des ministres du gouvernement Chahed aura les moyens pour mettre en œuvre tout son potentiel et son talent au service de la Tunisie. La question est loin de constituer une hypothèse de travail, car diriger un ministère dans un gouvernement, c’est nettement plus difficile que d’être à la tête d’un département d’une organisation, régionale ou mondiale. Mais il ne fait pas de doute que si on lui donne la latitude de gérer comme il se doit le département de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mme Cheikhrouhou fera franchir la Tunisie très vite des pas géants dans ce domaine.
Wait and see!
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