La Fédération nationale de la santé, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a dénoncé, mercredi 24 août, “la campagne médiatique orchestrée” contre le secteur de la santé dans le cadre de l’affaire des stents périmés.
Son président, Boubaker Zakham, a souligné, lors d’une rencontre avec la presse organisée au siège de l’UTICA, que le “tapage médiatique” qui a accompagné l’affaire des stents périmés a porté atteinte à l’image du secteur de la santé et a été politiquement instrumentalisée à des fins étriquées. Cette surenchère politique, ajoute-t-il, a monté l’opinion publique contre le secteur de la santé et entraîné le discrédit des prestations de santé auprès de certaines parties étrangères.
Zakham dénonce les mesures qu’il a qualifiées de “non réfléchies” et de “précipitées” prises par les autorités administratives. Ces mesures, a-t-il dit, ont nui à la réputation du secteur de la santé aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, ébranlé la confiance du citoyen tunisien à l’égard du système de la santé et provoqué l’inquiétude des établissements étrangers liés par des contrats de partenariat avec des cliniques privées en Tunisie.
Le ministère de la Santé et la Caisse nationale d’assurances-maladies sont, entièrement, responsables de l’ampleur prise par l’affaire des stents périmés dans la mesure où ils n’ont pas élaboré une stratégie pour traiter ce dossier délicat se contentant, uniquement, d’accuser les cliniques privées.
De son côté, le président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, Khaled Nabli, a souligné que le ministère de la Santé aurait dû s’assurer du nombre des cliniques impliquées dans cette affaire puisqu’il s’est avéré que deux cliniques à Sfax ne sont pas concernées par ce dossier.
Il a fait savoir que le nombre des stents périmés implantés au cours de ces trois dernières années s’élève à 106 seulement sur un total de 51.000. Ceci ne justifie en aucun cas les dépassements commis.
L’affaire des stents cardiaques périmés a éclaté en mai dernier. Les premiers résultats de l’enquête menée par la direction de l’inspection générale relevant du ministère de la Santé ont révélé que 14 cliniques des différentes régions du pays et 49 médecins sont impliqués dans cette affaire. L’enquête a également révélé que ces stents ont été implantés sur 107 patients.