En huit mois (de janvier à août 2016), l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC) a présenté 106 dossiers à la justice, sur plus de 2000 dossiers reçus dont plus de 800 envoyés par le gouvernement. Le reste comporte les plaintes directes.
Le président de l’INLCC, Chaouki Tabib, qui s’exprimait mardi en conférence de presse à Tunis, a précisé que plus de 10.000 dossiers ont été “hérités” de la Commission d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation et autres structures. Il a assuré que 85% de ces dossiers ont été examinés et le reste est en cours.
Tabib a appelé à l’organisation d’une conférence nationale de lutte contre la corruption devant aboutir à la mise en place d’un plan national fixant le domaine d’intervention de chaque partie. L’instance, a-t-il relevé, ne pourra pas réussir sa mission sans la contribution des parties concernées.
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Il a ensuite passé en revue les difficultés rencontrées par l’instance depuis sa création, en particulier les moyens matériels et les ressources humaines.
L’instance a entamé la mise en place d’un centre d’études et de recherches qui sera opérationnel dans les mois qui viennent. Elle sera également dotée d’une base de données Les deux outils seront mis à la disposition du journalisme d’investigation, a-t-il indiqué.
Chaouki Tabib a souligné la nécessité de hâter l’adoption du projet de loi sur la protection des témoins et dénonciateurs dans les affaires de corruption. Un projet approuvé par le gouvernement Essid, a-t-il rappelé.
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Il s’agit également du projet de loi relatif à la déclaration de patrimoine, l’enrichissement illicite et la prévention des conflits d’intérêts.