Malgré l’absence de lignes aériennes directes, à l’exception du Niger, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire et Burkina Faso, soit seulement 5 destinations desservies par la compagnie Tunisair, ils sont plus de 20.000 visiteurs et touristes africains à visiter la Tunisie. Voir tableau fournit par l’ONTT.
Toutefois, si les statistiques de l’ONTT sont affinées par pays pour les autres destinations, pour l’Afrique on les met dans le même sac, et ce n’est est pas normal que les tableaux officiels des statistiques ONTT des entrées des non-résidents mettent les visiteurs africains dans une seule case… Oui, on me rétorquera que 20.000 ce n’est pas assez. Certes, mais nous pensons cependant qu’il est préférable de détailler chaque pays ou au moins ceux qui ont des vols directs et le top 10.
En tout cas, cela prouve que, encore fois, en dépit du discours, des séminaires et de l’agitation médiatique –et encore-, la Tunisie ne dispose toujours pas d’une politique économique pour l’Afrique: pas de nouvelles lignes aériennes, maintien de la politique des visas, rareté des visites officielle des premiers responsables -depuis 2011, seul Habib Essid a visité “l’Afrique“, la Côte d’Ivoire.
Or, beaucoup de pays développés et émergents défilent dans les capitales africaines, parce que nombre d’experts soulignent que le continent africain dispose aujourd’hui d’un important potentiel économique, avec un taux de croissance de 5% annuelle –certains dépassent même les 9% comme la Côte d’Ivoire. On se rappelle que dernièrement le Japon a décidé d’investir, pour les trois prochaines années, une enveloppe de 27 milliards d’euros en Afrique (notre article: TICAD: Plus de 27 milliards d’euros d’investissements japonais en Afrique)
Dans ces conditions, on se demande pourquoi nous Tunisiens restons dans notre coin attendant peut-être que les Africains viennent nous chercher.
Maintenant il reste à espérer que nouveau chef du gouvernement, Youssef Chahed, fasse mieux que les 7 précédents, en supprimant entre autres les visas pour les Africains ou certains d’entre eux. Pour sa part, l’ONTT fera-t-il des campagnes de promotion en Afrique de l’Ouest? Rien n’est moins sûr.
En tout cas, il serait malheureux qu’on rate encore une fois les opportunités en Afrique, comme on l’a fait au début des années 90 qui ont vu d’autres investisseurs s’installer dans plusieurs secteurs, à l’instar des Marocains, Turcs, Indonésiens et autres Chinois.