Dans les prochaines années, les régions du Maghreb et de la Méditerranée souffriront d’un déficit pluvial de 20% par rapport aux moyennes normales, ce qui aura des impacts sur leurs économies et sur les travailleurs, révèlent les résultats d’études scientifiques présentés lors d’un atelier de travail consacré aux impacts des changements climatiques sur le travail.
Les représentants des organisations syndicales maghrébines ont relevé que les deux régions pâtisseront de la canicule et des périodes de sécheresse en raison des changements climatiques, ce qui influencera les économies de la région, les ouvriers et les salariés.
L’atelier de travail est organisé avec l’appui de la fondation Friedrich Ebert (FES) et la Confédération syndicale internationale (CSI) dans le cadre de la préparation d’une stratégie internationale permettant de préserver l’environnement, défendre une économie non polluante et un travail décent et d’unifier les positions syndicales en préparation à la COP22 qui se tiendra du 5 au 7 novembre 2016 à Marrakech (Maroc).
Les syndicalistes et représentants de la société civile indiquent que la région du Maghreb n’est pas à l’abri des changements climatiques, des inondations, de la canicule, au cours des périodes de sécheresse, ce qui influencera négativement le développement économie dans la région.
Ils ont dans le même cadre rappelé que les organisations syndicales n’ont pas cessé de demander aux pays développés de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour préserver le climat et la sécurité des ouvriers.
Des représentants d’organisations syndicales marocaines et tunisiennes (UGTT) ont souligné que les pays devront mettre en place une société équitable et respecter les droits des travailleurs dans le cadre d’une approche qui prend en considération les impacts des changements climatiques.
Le sous-secrétaire général de l’UGTT chargé des relations internationales, Kacem Ifaa, a précisé que cet atelier vise à garantir un échange d’informations et d’expériences, et notamment la coordination des positions syndicales dans le cadre des préparatifs du COP22 au Maroc et la réclamation de la concrétisation des décisions et mesures de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat.
Le responsable syndical a précisé que les travailleurs et les salariés ne sont pas responsables des changements climatiques et leurs conséquences en termes de dégradation environnementale, soulignant que les nouvelles décisions prises dans le domaine économique visent le gain rapide au détriment de l’environnement.
Il a mis l’accent sur l’importance de poursuivre le combat syndical international et garantir un travail décent et un monde de travail humain qui respecte aussi l’environnement. Il a souligné dans ce cadre que les travailleurs sont des victimes des changements climatiques dont les émanations chimiques et nucléaires d’où l’apparition de maladies.
Le responsable a exprimé le souhait de voir les résultats de la conférence de Marrakech déboucher sur des résultats concrets visant la résolution des problèmes des changements climatiques.