La Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU (CEA) ont tenu, le 31 août 2016 à Rabat, en partenariat avec le Comité de pilotage de la COP22, une réunion à l’intention des ambassadeurs africains basés au Maroc.
Organisée dans le cadre des préparatifs de la prochaine Conférence mondiale sur le climat, cette rencontre avait pour objectifs de présenter les enjeux de la COP22 pour l’Afrique, préparer la participation des pays et soutenir les efforts en cours pour une participation coordonnée du continent à cet évènement mondial.
Prévue à Marrakech, au Maroc, du 7 au 18 novembre 2016, la COP22 est la troisième Conférence mondiale sur le climat organisée sur le continent africain, après la COP7 en 2001 à Marrakech et la COP17 à Durban en 2011.
Cette COP22 offre aux Africains l’opportunité de militer en faveur de l’engagement mondial à concrétiser l’Accord de Paris adopté en décembre 2015 et du passage vers un développement résilient et plus sobre en carbone.
La BAD et la CEA sont membres du Comité conjoint chargé de la gestion du Pavillon Afrique qui se tient lors des COP. Cette année encore, le Pavillon Afrique offrira un espace de rencontres et d’échanges aux délégations du continent, qui pourront y débattre des problématiques de développement communes, défendre leurs intérêts, développer leurs réseaux et mettre en avant les efforts entrepris pour bâtir des économies plus résilientes.
L’Afrique sera également au cœur de diverses initiatives prises à travers le village COP22, notamment dans l’espace «Innovation et Solutions» et celui dévolu à la société Civile.
«Le pôle “société civile” a visité quatorze pays africains pour mobiliser le tissu associatif du continent. Nous sensibilisons également la presse africaine à travers un deuxième voyage de presse qui compte 60 journalistes cette fois-ci : c’est vous dire l’importance de la mobilisation du continent africain pour le Maroc», a déclaré Driss El Yazami, chef du pôle société civile du comité de pilotage de la COP22.
«C’est une COP africaine et nous vous encourageons à être nombreux pour défendre les intérêts du continent», a ajouté Abdesslam Bekrate, chef du pôle de la logistique et de la sécurité au sein du Comité de pilotage de la COP22.
«Selon des recherches de la CEA, une montée des températures mondiales de 2° C d’ici 2050 pourrait provoquer jusqu’à 4,7 % de baisse du PIB africain, a souligné Omar Abdourahman, directeur p.i. du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, à la veille de la réunion. Toutefois, notre continent peut encore retourner la situation en sa faveur et parvenir à un développement plus résilient et inclusif, à condition de profiter de son retard industriel pour investir dans une industrialisation verte».
Ainsi que l’a souligné Yacine Fal, représentante résidente de la BAD au Maroc, «l’Afrique fait partie de la solution pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui commence avec la COP22 au Maroc ; les quatre priorités de l’Afrique étant l’adaptation, l’atténuation, le financement et le renforcement du processus de négociation».