L’Association tunisienne de défense du service public de la santé et des droits de ses usagers (ATDSPSDU) estime nécessaire la révision des outils de travail des services d’inspection et de contrôle relevant du ministère de la Santé, et ce afin de garantir leur indépendance réelle et leur aptitude à remplir leur rôle en toute objectivité.
L’association appelle, dans un communiqué rendu public lundi, à dévoiler toute la vérité sur les dossiers de santé qui ont défrayé la chronique ces derniers temps “sans couvrir certaines personnes, structures ou institutions”, s’agissant notamment de l’affaire des stents périmés, des anesthésiants périmés et de l’expansion de la fièvre typhoïde à Ghannouch (Gabès).
Elle invite le ministère de la Santé à adopter une politique de communication transparente, qui informe immédiatement l’opinion publique des derniers développements tant au niveau épidémique qu’à celui des soupçons de corruption ou des cas de défaillance individuelle ou collective.
“Le ministère doit communiquer sans délai sur les mesures prises, l’évolution des dossiers et les résultats des enquêtes menées”, insiste-t-elle.
L’association met l’accent sur l’impératif de garantir au malade le droit à une information claire durant toutes les étapes de sa prise en charge, en lui fournissant un rapport écrit et détaillé sur toutes les interventions médicales et tous les examens subis.
L’ATDSPSDU réclame, par ailleurs, une enquête sur les supposés dépassements du ministère de la Santé dénoncés dans un communiqué du syndicat de ses agents en date du 22 août 2016, et demande aux parties judiciaires concernées d’informer l’opinion publique des dossiers touchant à la santé qui lui sont confiés.