Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé relevant de l’UGTT, Othman Jallouli, a appelé mardi, à Kébili, à revoir à la hausse le budget du ministère de la Santé et à trouver une solution durable à la problématique de la médecine de spécialité dans les régions, pointant les difficultés auxquelles se heurte le secteur de la santé.
Dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, en marge d’une conférence sectorielle des cadres de la santé tenue au siège de l’union régionale du travail, Jallouli a exhorté le ministère à engager un “vrai dialogue” avec tous les acteurs sociaux et les parties intervenantes dans le secteur de la santé afin d’améliorer les prestations sanitaires, conformément aux dispositions de la nouvelle constitution tunisienne qui garantit le droit aux soins.
Les solutions conjoncturelles proposées par l’ex-ministre de la Santé et relatives notamment à la présence périodique des médecins de spécialité dans les régions n’ont pas résolu le problème d’une manière radicale, a-t-il estimé, soulignant qu’elles ont plutôt entraîné des postes vacants dans nombre d’établissements sanitaires.
Face à la pénurie des cadres médicaux et paramédicaux dans toutes les régions, Jallouli a dit ne pas comprendre les informations qui circulent autour du non recrutement cette année dans le secteur de la santé.
D’autre part, le secrétaire général de la structure fédérale de la santé, Taoufik Abderahmane, a indiqué à la TAP que l’hôpital régional de Kébili manque d’équipements et souffre “terriblement” d’une pénurie de cadres médicaux et de médecins spécialités dans plusieurs services dont le service de radiologie, de cardiologie et d’obstétrique.
Il a, par ailleurs, pointé le retard accusé dans les travaux de transformation de l’hôpital local de Douz en un hôpital de type B et de ceux de l’hôpital régional à Souk Lahad, ce qui risque, selon lui, d’impacter la qualité des prestations fournies aux citoyens.