Un «appel pour un soutien international à la Tunisie» sera lancé, en principe jeudi 15 septembre 2016, à Paris, lors d’une rencontre organisée conjointement par le Cercle Kheireddine, le Cercle des économistes et la Fondation prospective et innovation.
Signé par 150 personnalités, tunisiennes et françaises, ce document exprime «l’inquiétude grandissante en Tunisie face à la sensibilité des défis sociaux et économiques auxquels doit faire face le pays». Le texte exhorte la communauté internationale à honorer ses engagements passés à «soutenir la transition en Tunisie» à un moment critique où la «situation sécuritaire reste fragile» et «la situation économique s’est détériorée».
Pour mémoire, les promesses du G8 à Deauville en mai 2011 n’avaient pas été suivies d’effet.
Dans un entretien au Monde Afrique, l’ancien ministre de l’Industrie, Afif Chelbi, proche du pouvoir actuel et président du conseil d’orientation du Cercle Kheireddine, estime que «le besoin de financement du plan de développement 2016-2020 proposé par le gouvernement tunisien est d’environ 60 milliards d’euros sur cinq ans. L’épargne nationale tunisienne pourrait prendre en charge 40 milliards d’euros. La communauté internationale pourrait assumer les 20 milliards restants. Cet investissement n’est pas très élevé –il n’équivaut qu’à 5% du plan grec. Il permettrait à une Tunisie apaisée de mener ses réformes à un rythme socialement acceptable».