Plus de deux semaines après l’investiture du nouveau gouvernement dirigé par Youssef Chahed, le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD Tunisie) n’a pas manqué de réagir dans un communiqué. D’abord, en félicitant et souhaitant beaucoup de réussite aux nouveaux membres du cabinet dans leurs fonctions respectives; ensuite, et c’est le plus important, en leur rappelant leurs attentes de ce gouvernement d’union nationale. Les attentes des jeunes dirigeants d’entreprise face aux urgences économiques du moment sont au nombre de quatre.
Primo, le bureau exécutif du CJD estime que la lutte contre la contrebande et le marché parallèle devrait être l’une des priorités du cabinet de Youssef Chahed. Pour cela, les jeunes dirigeants suggèrent au chef du gouvernement de mettre en place une stratégie nationale, complète et transversale à même de permettre aux PME tunisiennes de se redresser et contribuer davantage à la croissance et à l’absorption du chômage.
Secundo, le CJD souligne la nécessité d’engager un vaste programme de lutte contre la corruption, la malversation et le clientélisme qui ont gangréné le pays au cours des dernières années, et donc d’assainir le climat des affaires, ce qui est à même de rétablir la confiance des investisseurs nationaux et étrangers.
Tertio, les jeunes dirigeants d’entreprise pensent aussi que le gouvernement Chahed se doit de renforcer la paix sociale par le biais d’un dialogue de qualité entre les différents partenaires sociaux, tout en appliquant la loi face à tout blocage ou perturbation de l’activité économique, dans le respect total du droit syndical.
Quarto, le CJD invite le gouvernement à se pencher, très rapidement, sur la réforme de l’administration publique pour plus de transparence, de simplification et d’efficacité, dans l’objectif de faciliter et d’encourager l’investissement et la création de valeur. C’est ainsi que l’administration deviendrait non pas un obstacle mais un partenaire dans le redressement et la relance de l’économie tunisienne, souligne le CJD.
Par ailleurs, le CJD appelle également le jeune chef du gouvernement à impliquer les jeunes dirigeants dans les concertations nationales et dans le processus de prise de décisions. Car les jeunes dirigeants tiennent un rôle important dans la sphère économique privée, notamment dans le tissu économique des PME tunisiennes, lesquels PME font face, aujourd’hui, à des défis de compétitivité et de croissance, conditions majeures de la création d’emplois.
Dans ce cadre, le CJD, acteur de renforcement de la culture entrepreneuriale et du respect de la RSE, appelle au soutien et à l’implication des jeunes dirigeants pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la construction de la Tunisie de demain.
D’après communiqué du CJD