Ahmed El Karm, le président du directoire d’Amen Bank, qui s’exprimait, jeudi 15 septembre, dans Ecomag à radio ExpressFM, a souligné que la situation économique actuelle de la Tunisie nécessite des solutions radicales. Tout en soulignant entre les lignes que l’endettement extérieur est nécessaire, le banquier estime cependant que le recours aux endettements extérieurs auprès des institutions financières internationales -FMI et Banque mondiale entre autres- ne pourra pas à lui seul sauver l’économie nationale.
La seule issue viable pour notre pays, c’est d’accroître la productivité et se mettre au travail afin de relancer l’économie. La Tunisie ne peut sortir de la crise que par le travail. Et d’ajouter: “le sort des Tunisiens est entre leurs mains”.
De façon générale, M. El Karm dira que l’économie du pays est celle des années soixante, c’est-à-dire essentiellement basée sur l’huile d’olive et les dattes. Son diagnostic de la situation du pays est sans appel: “alarmante”. D’où son appel pressant et urgent à cesser les grèves anarchiques.
A propos du glissement du dinar tunisien, le patron d’Amen Bank n’est pas non plus optimiste. A l’instar d’autres économistes et analystes financiers, M. El Karm affirme que “tous les indicateurs économiques montrent que le dinar tunisien va poursuivre sa tendance baissière”. Il ajoutera que «le glissement du dinar se poursuivra vu la crise actuelle qui s’avère fragile mais pas aussi grave…».
Toujours concernant la monnaie nationale, le président du directoire d’Amen Bank indique que «la différence entre la valeur intrinsèque du dinar et sa valeur au marché est très proche, ce qui explique que la Banque centrale ait bien réagi lors du glissement du dinar».