L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, lundi 19 septembre, la discussion du projet de loi en vertu duquel la Tunisie obtiendra auprès de la Banque africaine de développement (BAD), un prêt d’une valeur de 268 millions d’euros (645 millions de dinars).
Ce prêt, qui s’inscrit dans le cadre de la concrétisation du programme de modernisation du secteur financier tunisien 2016/2017, suscite des craintes de voir ces financements s’orienter vers d’autres destinations autres que ce secteur lequel connaît une recapitalisation depuis la Révolution.
La séance plénière, à laquelle participe la ministre des Finances, Lamia Zribi, est présidée par Mohamed Ennaceur président de l’ARP. Le crédit en débat constitue le premier financement extérieur réclamé par le gouvernement de Youssef Chahed qui a dévoilé, lors de la séance consacrée à l’octroi de confiance à son gouvernement (17 août 2016), que l’endettement extérieur de la Tunisie a augmenté à 62% ce qui a engendré des craintes quant à la situation du pays.
La Tunisie et la BAD ont signé le 14 juillet 2016 le prêt qui ne sera disponible qu’après son adoption par l’ARP. Il (prêt) vise à appuyer les réformes du secteur financier et à consolider son rôle en tant que mécanisme de financement des besoins de l’économie nationale au cours des 5 prochaines années.
Il s’agit en outre de réduire les disparités entre les régions en améliorant l’intégration financière et en développant le marché financier, en plus du lancement de services financiers destinés aux PME.
Le nouveau gouvernement souligne, dans le document d’exposé des motifs, qu’il a obtenu, dans le cadre de ce prêt, plusieurs incitations dont un taux d’intérêt de 1% et une période de remboursement de 25 ans avec 7 années de grâce. Le prêt sera versé à la Tunisie en une seule tranche.