Apparemment excité par son nouveau poste de ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Sami Taïeb a cru créer un scoop en révélant, ces jours-ci, que son département et la SONEDE n’assument pas à eux seuls la responsabilité la pénurie d’eau qui a sévi, durant la période estivale dans plusieurs régions du pays.
Il y a associé, également, des citoyens qui refusent la pose de canalisations sur leurs terres. A titre indicatif, il a révélé que dans la seule région de Jendouba, l’exécution de 1.000 projets d’alimentation de foyers en eau potable est en suspens, depuis 2006, en raison de l’obstination de citoyens à refuser le passage de canalisation sur leurs terrains.
Samir Taïeb, qui ouvrait, samedi 17 septembre, un débat sur «l’avenir de notre écosystème eau» co-organisé par son département et l’ONG «Dynamique autour de l’eau», a toutefois oublié que si ces particuliers refusent le passage des canalisations sur leurs terres, c’est parce que les cahiers des charges élaborés par les cadres de son ministère sont très mal faits. Ces cahiers des charges ne mentionnent à aucun moment l’itinéraire de la pose de ces canalisations et laissent aux entrepreneurs sans foi ni loi, qui remportent ces marchés, la latitude d’opter pour des raccourcis malheureux qui viennent enlaidir de belles terres agricoles et affecter leur harmonie.
La solution réside donc dans l’effort à déployer en amont et prévoir, dans les cahiers des charges, des itinéraires qui évitent les propriétés privées.
Ceci est vrai également pour la STEG dont les agents se comportent comme des vandales dans le monde rural. Ils ont tendance à installer les poteaux d’électrification au milieu de vergers et exploitations agricoles sans se soucier ni de l’esthétique ni des dangers que ces pylône métalliques peuvent présenter pour le bétail et les hommes.