Esprit School of Business a organisé, à l’occasion de sa première rentrée universitaire, le 19 septembre 2016 sur le site de l’école (El Ghazella), une table ronde autour de la thématique «Quelles compétences pour quels managers à l’heure de la transition digitale?».
Il ne s’agit plus pour le manager d’appréhender l’outil numérique en vue d’une efficience accrue dans des tâches restées inchangées. Il ne s’agit pas non plus de rajouter une «couche numérique», réduite à des tableurs et à d’autres outils pour l’essentiel hérités de l’étape pré-numérique, à des démarches restées immuables. Il s’agit en fait d’un véritable changement de paradigme auquel le manager de demain est invité.
Quatre transformations majeures sont en effet à la base des tendances lourdes du développement du numérique dans le monde des organisations en général, et de l’entreprise en particulier.
Primo, l’accès à une capacité de gestion de flux gigantesques de données en temps réel (Big Data),
Secundo, l’exploitation d’outils de management -grâce notamment au Cloud et aux progiciels intégrés- que seules les très grandes entreprises pouvaient jusque-là se permettre,
Tertio, la mise à profit des réseaux de communication (réseaux télécommunications fixes et mobiles 3G/4G/5G, réseaux Internet, réseaux sociaux, etc.) d’une puissance, d’une ampleur et d’une rapidité inédites,
Quarto, l’émergence de l’Internet des objets ou Machine to Machine présentée comme la révolution du 21ième siècle.
Alimenté par des experts du monde des affaires et du milieu universitaire, l’évènement à fait office d’un premier round de nos nouveaux étudiants de l’ESB au management de demain. Forts de leur maîtrise du sujet, ainsi que de leur riche et expérience de terrain, les cinq intervenants ont présenté leur vision de la gestion des affaires, de la transition digitale et de l’innovation managériale basée sur leur champ d’action respectif.
Les principales recommandations qui ont émané de cette table ronde sont: – mettre l’accent sur les enjeux managériaux dans un contexte technologique évolutif en particulier dans la conduite du changement; – présenter diverses approches de gestion dans un cadre de transition digitale et son impact sur la compétitivité de l’entreprise; – confronter les savoir-faire en matière de management dans un environnement où la sphère de responsabilité de l’entreprise numérique ne cesse de s’élargir.
Après les mots de bienvenue du directeur général d’Esprit School of Business, Prof. Mohamed Jaoua, du président du CA d’Esprit School of Business, Prof. Tahar Ben Lakhdar, et du président du CA d’Esprit SA, Prof. Mohamed Naceur Ammar, les orateurs furent entre autres: Sana Fathallah Ghenima, PDG de «Sanabil Med», Noomane Fehri, ancien ministre des TIC, Yamina Mathlouthi, DG du Centre de recherche et d’études sociales, Aziz Mebarek, co-fondateur du groupe Africinvest, Badreddine Ouali, président de Vermeg Group.
· L’exploitation d’outils de management – grâce notamment au Cloud et aux progiciels intégrés – que seules les très grandes entreprises pouvaient jusque-là se permettre,
· La mise à profit des réseaux de communication (réseaux télécommunications fixes et mobiles 3G/4G/5G, réseaux Internet, réseaux sociaux, etc.) d’une puissance, d’une ampleur et d’une rapidité inédites,
· L’émergence de l’Internet des objets ou Machine to Machine présentée comme la révolution du 21ième siècle.
Cela met le management devant un défi majeur : comment adapter, sinon réinventer, le positionnement de l’organisation dans une chaîne de valeur, avec les activités de soutien d’une part (les infrastructures, les ressources humaines, la R&D et les achats), et les activités de base (la logistique d’approvisionnement, la fabrication, la logistique commerciale, le marketing et les services) d’autre part. Les entreprises financières ont quant à elles été les premières à tirer parti des instruments de modélisation et de calcul que leur offrait la révolution numérique, pour transformer radicalement leur activité.
Les programmes offerts par ESB s’inscrivent dans ce grand bouleversement de la fonction managériale. Celle-ci se situera désormais, et de plus en plus, dans le croisement des compétences managériales et numériques. Il s’agira pour les managers de demain de repenser leur fonction à l’ère du numérique, et non de l’y adapter à la marge. Pour cela, ils devront non seulement maîtriser les différentes fonctions de l’entreprise, mais inscrire leur déploiement dans un univers fait d’une panoplie d’outils qui n’étaient même pas imaginables il y a dix ans, et de ceux qui continueront à se développer dans les prochaines décennies. C’est dans le cadre de cette troisième révolution industrielle – selon le mot de Jeremy Rifkin – conjuguant la sortie des énergies fossiles avec un mode de production totalement façonné par l’Internet et les réseaux sociaux, qu’il leur sera donné d’agir.
Les formations proposées par ESB se caractérisent par les spécificités suivantes :
1 L’acquisition d’une culture numérique allant au-delà de la simple agilité dans la manipulation d’applications dédiées, pour appréhender les nouveaux paradigmes structurants de toutes les fonctions managériales.
2 la proximité des formations d’ingénieurs informaticiens, de leur corps enseignant, et de leur structure de R&DI qui facilitera cette imprégnation profonde des futurs étudiants de ces programmes par la culture numérique – afin que celle-ci devienne un état d’esprit et non un simple outil
3 Dans le volet du « développement personnel », les formations d’ESB se caractériseront par :
a. Un trilinguisme parfait (arabe, français et anglais), notamment attesté par l’acquisition des niveaux B2 dans les deux langues étrangères.
Une culture générale, comportant aussi bien une bonne connaissance de l’environnement mondial et de son impact sur l’économie du pays et ses entreprises, que de tous les sujets impactant l’activité d’un manager et l’usage de la technologie. Tous les étudiants auront ainsi à suivre un module (élément) phare relativement atypique, car il réunira les étudiants de tous les semestres des deux Licences d’un côté, et des Mastères de l’autre, intitulé « Séminaire ». ce module fera intervenir au cours de chaque semestre une douzaine d’experts sur les sujets les plus divers,
4 Le développement personnel trouvera également à s’exprimer dans les activités extra-scolaires (clubs notamment) ainsi que dans l’activité d’entrepreneuriat, qui ira – au moins pour certains – bien au-delà de la formation pédagogique, en tirant parti de l’incubateur déjà présent.
5 Un accompagnement professionnel de l’étudiant qui, au-delà de la formation académique, lui permet d’envisager des débouchés professionnels. Ceci se fera à travers un travail d’études et d’encadrement pendant les périodes de stage au sein des entreprises.
6 Un corps d’enseignants permanents : la qualité d’une formation et son adéquation aux objectifs assignés ne peut être assurée que si l’établissement maîtrise les contenus effectifs des enseignements dispensés et donc l’engagement de ceux qui les dispensent. Par ailleurs le corps enseignant permanent, s’appuiera aussi sur l’expérience et la vision d’un groupe d’enseignants vacataires reconnus dans leurs domaines – exerçant en Tunisie et connaissant donc parfaitement tous les besoins et spécificités des environnements universitaire et économique tunisiens. Il bénéficiera également de l’appoint d’enseignants associés, de nationalité tunisienne ou étrangère, qui exercent à l’étranger. Leur haute valeur ajoutée dans les formations proviendra soit de leur longue expérience et de leur recul sur celles-ci, soit de leur ancrage sur le terrain professionnel, soit de leurs compétences avérées sur les sujets pointus qui feront le management de demain.
II. Employabilité et recrutement étudiant
La formation ESB mettra tous les atouts de son côté pour réaliser la meilleure employabilité de ses diplômés.. La maîtrise des qualités des candidats, en rapport avec les exigences de la formation, lors de leur accès à ESB en constitue un autre, essentiel.
C’est pourquoi ESB mets en place un concours de recrutement basé sur plusieurs éléments :
– Une évaluation du dossier académique, prenant en considération l’ensemble du parcours en amont du candidat
– Trois tests, portant sur les compétences essentielles requises pour suivre les formations : langues (français et anglais) et logique (test psychotechnique) ;
– Un entretien de motivation et de personnalité.
L’objectif des tests n’est pas seulement de classer les candidats, même s’ils y contribuent naturellement. Il est aussi et surtout – s’agissant en particulier des tests de langues – de permettre une prise en charge individualisée de l’étudiant en vue de lui permettre d’atteindre au plus vite les niveaux de compétences nécessaires pour suivre avec profit les enseignements. Ce qui passe notamment par un positionnement dans des groupes de niveau linguistiques appropriés.
L’entretien de motivation et de personnalité constitue quant à lui un jalon essentiel du processus de recrutement. En effet, à « performances » académiques équivalentes, la marge de progression de chacun repose de manière importante sur la motivation du candidat, sa curiosité intellectuelle, son ouverture culturelle, son ambition … bref sur sa personnalité. L’objectif d’ESB est précisément de permettre l’épanouissement de la personnalité et des talents de chacun au sein de la formation qui lui est offerte, loin de tout formatage. Si tous doivent atteindre un socle identique de compétences, en phase avec les besoins du marché de l’emploi, chacun doit pouvoir en revanche exprimer ces compétences d’une manière personnelle, originale, en tirant parti de son talent et de son génie propre.
I. Vie étudiante
ESB est implantée sur le pôle technologique de Choutrana, devenu au fil des années – grâce au nombre important d’établissements universitaires qui y ont élu domicile (Esprit, Sésame, Time, etc.) – un véritable campus universitaire que l’arrivée d’ESB vient de conforter.
Les étudiants d’ESB peuvent ainsi bénéficier de la vie culturelle et associative qui y est déjà établie, et à laquelle leurs propres initiatives apporteront enrichissement et diversité. La direction de l’établissement considère à cet égard que la vie associative et culturelle constitue une partie intégrante de la formation et un élément décisif pour faciliter l’intégration sociale et professionnelle des diplômés. Elle favorisera donc la naissance et l’activité de clubs étudiants divers et variés, que leur activité soit en rapport direct avec la formation (junior entreprise, clubs informatique, finances, etc.) ou non (cinéma, théâtre, musique, peinture, etc.). Aucune limitation à la créativité et à la curiosité ne sera à cet égard posée, l’établissement apportant sa contribution au financement de toutes les initiatives car celles-ci contribuent de manière essentielle à la formation des jeunes esprits.
La direction favorisera par ailleurs l’organisation des étudiants en vue de permettre leur interaction et leur dialogue avec toutes les parties prenantes à leur formation : enseignants, administration, entreprises. Les étudiants seront à cet égard associés à toutes les instances décisionnelles de l’école. Ils y feront leur apprentissage de la négociation et de la décision, éléments essentiels pour les managers comme pour les citoyens en devenir qu’ils sont.