Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, vient de mettre les choses à l’adresse de ceux et celles (y compris certains journalistes) qui ont tendance à tout mélanger.
En effet, lors d’un d’un débat, organisé mercredi 28 septembre à Tunis, Abdelkefi a souligné que la “Conférence internationale sur l’investissement, qui se tiendra les 29 et 30 novembre, n’est pas une conférence de donateurs”. Et de préciser ses propos: “cette conférence sera une opportunité pour montrer que le pays est en train de gagner la guerre contre le terrorisme et qu’il poursuit sa guerre économique”.
Il indique également que le gouvernement tunisien a appelé le secteur privé tunisien et européen à participer à la conférence “avec des idées en tête et des projets prêts à démarrer dans l’immédiat”.
Ceci étant, Abdelkefi n’a pas manqué de faire remarquer qu’à cause de la conjoncture internationale, la Tunisie n’a pas eu toute l’attention de la communauté internationale, mais reconnaît un appui du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).
Concernant la situation économique du pays, le ministre du Développement a souligné la Tunisie est en “état d’urgence économique” et que la situation est “extrêmement inquiétante”, ce qui nécessite une mobilisation de la communauté locale et internationale.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, Hamish Cowell, a promis que la réunion des Chambres arabo-britanniques du commerce, qui aura lieu dans deux semaines à Londres, constituera une occasion pour encourager l’investissement en Tunisie et discuter de la conférence internationale sur l’investissement.
Pour la Grande-Bretagne, Londres et Tunis, en partenariat avec les organisateurs de la conférence internationale, sont en train de discuter des projets et des investissements possibles, a-t-il dit, rappelant d’ores et déjà que les investisseurs britanniques sont intéressés par les secteurs des services de santé, l’éducation et les TIC en plus de l’énergie.
Sur volet “restrictions de voyage des Britanniques vers la Tunisie”, en cours depuis l’attentat de Sousse de juin 2015), l’ambassadeur a précisé qu'”il s’agit de recommandations de voyage (degré 2) et non d’interdiction”, et que les hommes d’affaires britanniques continuent de visiter la Tunisie. “Nous maintenons nos conseils de voyage mais ceux-ci peuvent être révisés, vu que nous sommes déjà en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien et les ministères de la Défense et de l’Intérieur”, a-t-il encore dit.
Pour mémoire, le volume des investissements du Royaume-Uni (5ème puissance économique mondiale) en Tunisie a atteint, en 2015, environ 300 MDT, dont 95% dans le secteur de l’énergie. Jusqu’à ce jour, environ 80 entreprises britanniques sont installées en Tunisie.