Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a déclaré, mercredi 28 septembre, lors du Forum des banques arabes (Tunis, 28 et 29 septembre 2016), sur le thème de la finance islamique, que le gouvernement aspire à mobiliser 1 milliard de dinars tunisiens à travers les sukuks islamiques. Ce forum se penche sur les marchés émergents de la finance islamique: les politiques, les réglementations et les pratiques du marché.
Ayari estime que “le recours aux sukuks islamiques offrira de nouvelles alternatives de financement, ce qui permettra au pays de faire face au déficit du budget de l’Etat et de financer des projets publics”, formulant le souhait de voir la Tunisie, qui compte 3 banques islamiques, 3 sociétés de takaful, et 4 fonds d’investissement, recourir aux sukuks islamiques dès début 2017.
Il a appelé les sociétés de finance islamique en Tunisie à investir aussi dans la réalisation des projets d’infrastructure et à opter pour la micro-finance pour réaliser l’intégration financière.
Le gouverne de la BCT souligne également que la présence de ces sociétés à la Conférence internationale sur l’investissement (fin novembre prochain à Tunis) pourrait être capitale.
Le secrétaire général du Conseil général des banques et institutions financières islamiques (CIBAFI), Abdel-Ilah Belmaâtig, a indiqué que l’évolution du nombre d’institutions de finance islamique dans le monde (environ 120 institutions) exige l’identification de nouveaux marchés. D’après lui, la finance islamique fait face à deux défis majeurs: l’identification des lois de contrôle pour aider à développer le secteur et aussi l’identification des ressources pour gérer la liquidité d’une façon renouvelable.
Plus d’un millier d’institutions ont offert des services de finance islamique en 2015, et qui sont implantées dans 75 pays, selon les données de l’Union des banques arabes.