Le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) Taieb Baccouche a indiqué vendredi à Sousse que le secrétariat général de l’institution maghrébine focalisera durant la prochaine étape sur la révision du contenu du Traité de Marrakech de 1989 qui n’est plus, selon lui, adapté à l’évolution de la situation politique, économique et sociale des pays maghrébins.
Présidant l’ouverture d’un séminaire sur “La stratégie de complémentarité maghrébine”, Taieb Baccouche a indiqué qu’il lancera une invitation pour une réunion des chefs de gouvernement des pays maghrébins qui n’a pas été convoquée depuis la création de l’UMA en février 1989.
Le programme d’action du secrétariat général de l’UMA pour la prochaine étape s’articulera autour des études et des recherches à réaliser sur la réalité et les perspectives des cinq pays maghrébins ainsi que sur la concrétisation des décisions et recommandations issues des réunions des différentes structures maghrébines. Concernant l’inertie de l’UMA, Taieb Baccouche a annoncé qu’un projet est en cours de réalisation pour concevoir une stratégie de communication visant à faire connaître les activités de l’institution maghrébine.
Dans son intervention, le directeur de l’Institut tunisien des études stratégiques, Hatem Ben Salem a traité des défis politiques, économiques et sociaux auxquels fait face l’UMA, estimant qu’il n’est pas possible de relancer la structure maghrébine si la situation dans certains pays fondateurs ayant des problèmes pouvant menacer leur existence, reste inchangeable.
Hatem Ben Salem propose la tenue d’une réunion au niveau des chefs de gouvernement des pays de l’UMA en vertu de l’article 7 du Traité de Marrakech qui prévoit de tenir une réunion au niveau ministériel à défaut d’une rencontre au sommet des chefs d’Etat maghrébins.
L’économiste et ancien ministre des Finances, Houcine Dimassi a avancé des propositions aidant à la réalisation de la complémentarité économique maghrébine dont une coordination pour la lutte contre les effets des changements climatiques et l’avancée du sahara. Il s’agit, également, selon lui de présenter des appels d’offres communs au niveau du Maghreb pour l’importation de marchandises afin de comprimer les coûts. Un besoin urgent se fait ressentir pour le lancement d’une ligne ferroviaire reliant l’ensemble des pays maghrébins outre la création d’une compagnie aérienne commune, a-t-il avancé.
La rencontre organisée pendant deux jours à l’initiative de l’Association pour la liberté et la citoyenneté active se propose selon son porte-parole, Fraj Bouslama de se focaliser sur l’avenir de la coopération maghrébine dans les domaines universitaire, économique et culturel face à l’inertie des canaux politiques et diplomatiques officiels.