En marge de son Assemblée Générale, Carthage Business Angels a organisé le 4 octobre 2016 un déjeuner-débat sous la thématique «La place de la Start-up technologique dans la digitalisation de l’économie» réunissant de très nombreux professionnels, investisseurs, porteurs de projets, des acteurs institutionnels et des officiels, dont le Secrétaire d’Etat à la Recherche Scientifique M. Khalil Lamiri.
Les Business Angels ont ainsi réuni tout l’écosystème concerné par la transformation digitale et ont assuré un débat riche co-animé par Nazeh Ben Ammar, président de Carthage Business Angels, et Mondher Khanfir, CEO de l’incubateur Wiki Start Up. Ils ont cherché à recueillir des réflexions sur la question de la digitalisation de l’économie tunisienne et son impact sur la dynamique entrepreneuriale, en particulier celle liée à de grands projets émanant de la recherche scientifique ou académique.
D’emblée, tous les participants ont affirmé que les startups digitales tunisiennes seront sans doute la locomotive du progrès tant attendu et tellement indispensable dans cette phase de transition de modèle économique et social.
Le débat a permis à l’assemblée de voir plus clair dans l’opportunité induite par la politique de digitalisation de l’économie tunisienne, qui est consigné en grande partie dans le programme Digital Tunisia 2020, et qui passera obligatoirement par la construction d’un écosystème ouvert, dénudé de lourde bureaucratie, favorisant de nouveaux modèles de collaboration et permettant à la Startup tunisienne de s’épanouir.
Si aujourd’hui le digital pousse tout le monde à se réinventer rapidement, il reste primordial que ce changement se fasse suivant un planning stratégique à moyen et long terme permettant de comprendre les nouveaux usages, les nouveaux comportements et y répondre d’une manière adéquate.
Selon le secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique, Khalil Lamiri, la mise en œuvre de la digitalisation d’articulera autour de trois piliers, à savoir; la multiplication des startups digitales, l’innovation technologique dans les services publics et l’innovation dans l’inclusion territoriale.
Parmi les recommandations, les participants ont souligné l’importance de réformer de fond en comble la gouvernance administrative tunisienne et la libérer du joug des Lois archaïques qui empêchent l’émergence d’une nouvelle économie basée sur l’innovation et qui favorisent même, d’une manière indirecte, le recours à l’informel.
La digitalisation d’une économie doit être accompagnée par une simplification du cadre réglementaire et par une facilité d’accès à l’information. Des initiatives telles que l’instauration d’une loi sur le numérique, ou encore le lancement d’un fonds national pour l’innovation pour co-investir en mode PPP dans des projets à haut risque dans les phases amorçage, ainsi que la reprise du projet Start-up Act, ont été les idées maîtresses qui ont été également discutées.
Cette discussion a aussi permis de mettre en exergue l’importance de la valorisation de la recherche scientifique, et l’expérience unique de Carthage Business Angels dans ce domaine, avec son programme www.univenture.org de génération de Research Based Spin-Offs, et qui intéresse de près le gouvernement et qui va associer les business angels dans les consultations qui seront organisées sur le sujet.
Enfin, en clôture du débat, Carthage Business Angels a annoncé la préparation ardue d’une grande initiative nationale «Tunisia 500», et lance un appel à partenariat sa mise en œuvre dès 2017, depuis l’identification, l’incubation, le financement, la création et le développement commercial de 500 Startups, selon un modèle innovant de co-gestion en mode PPP, à travers les différents centres de recherche et incubateurs et pépinières d’entreprises du pays.
Plus de détails seront dévoilés lors de l’événement phare de Carthage Business Angels, l’Alternative Finance Seminar www.afs.tn qui se tiendra dans les prochaines semaines, sur la thématique «Le renforcement et l’accélération du processus de création et de croissance des jeunes entreprises tunisiennes, dans l’ensemble des régions».