Le secrétaire d’Etat chargé de la production agricole, Omar Bahi, a affirmé, jeudi 6 octobre, que le marché parallèle en Tunisie fournit entre 60 et 70% des besoins globaux de semences ên Tunisie, un pays qui connaît un déficit de fourrage de 20 à 30%.
Lors de l’ouverture d’un atelier national sur l’état des lieux du système de production et de vente de semences fourragères et pastorales (6 et 7 octobre 2016), Bahi a souligné que la vulnérabilité du secteur des fourrages est expliquée par l’absence de stratégie claire qui s’intéresse aux principaux cercles de production, à savoir les semences fourragères et pastorales et l’organisation du marché pour répondre aux besoins des agriculteurs.
Il a, par ailleurs, indiqué que la moyenne des superficies fourragères et pastorales est estimée en Tunisie à environ 33 mille hectares dont 50 mille hectares irrigués qui participent à hauteur de 30% de la couverture des besoins du cheptel.
Bahi a réitéré la nécessité de mettre à niveau le secteur des ressources fourragères dans l’objectif de renforcer la couverture des besoins du secteur de l’élevage qui représente 35% de la production agricole et 4% du produit intérieur brut. Il a appelé à encourager la recherche qui vise à résoudre les problèmes de la production des semences, en mobilisant les financements à partir l’année en cours.
L’Etat a œuvré à promulguer des lois en vue d’organiser l’opération d’enregistrement des variétés et la création d’une banque nationale des gènes, a-t-il encore souligné.
Mohamed Enaceur, directeur général de l’Office de l’élevage a, pour sa part, mis l’accent sur l’importance de la coordination entre les secteurs public et privé.