Le Premier ministre français, Manuel Valls, avait déclaré à l’occasion de la Foire européenne de Strasbourg à laquelle la Tunisie était invitée d’honneur, que le sort de la France est en quelque sorte scellé à celui de notre pays, car la réussite de la transition démocratique et économique tunisienne est un élément sécurisant pour les pays européens et principalement la France, premier partenaire de la Tunisie. Ce fut d’ailleurs repris par Jean-Pierre Raffarin à l’occasion de la tenue de la première université d’automne des femmes tunisiennes et françaises, tenue à Tunis le 30 septembre.
Dans une interview qu’il a accordée à WMC, Khemaies Jhinaoui, ministre tunisien des Affaires étrangères, revient sur l’importance de la stabilité de la Tunisie pour l’Europe. «Nous sommes le pays le plus proche de l’Europe, à 50 minutes de Rome, 35 minutes de Palerme et à 2h30 de n’importe quelle capitale européenne. Tout ce qui se passe chez nous a un impact immédiat sur l’Europe. Si la Tunisie est prospère, c’est autant d’opportunités pour les investisseurs européens pour créer des richesses et des emplois. C’est un partenariat gagnant/gagnant.
Si, par malheur, la Tunisie ne réussit pas sa transition et sombre dans le chaos, ce que nous ne voulons pas et nous n’espérons pas, cela aura aussi un impact sur la sécurité et le développement de l’Europe».
Dans cet entretien, le chef de la diplomatie tunisienne revient sur la rencontre des 5+5 qui «primerait» du moins dans le contexte actuel sur l’Union pour la Méditerranée (UPM), sur la diplomatie économique et les futures implantations d’ambassades en Afrique dont une au Burkina Faso, ainsi que d’antennes économiques dans toutes les ambassades.
Un aperçu de l’entretien dans la vidéo ci-après avant sa diffusion en entier lundi 10 octobre 2016.