L’organisation de Défense du Consommateur (ODC) a appellé, mardi, à rétablir rapidement le système du tiers payant entre les pharmacies et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), suspendu par le syndicat des pharmaciens d’officine à partir de 10 octobre.
Dans un communiqué rendu public et dont la TAP a eu copie, l’ODC interpelle le gouvernement d’intervenir de toute urgence pour trouver une solution à la crise “qui empêche le malade assuré de disposer des médicaments prescrits par son médecin conformément à l’accord préétabli entre les parties concernées”.
“Des solutions concrètes doivent être trouvées sans délai pour le secteur de l’assurance sociale qui recontre plusieurs dysfonctionnements affectant directement la santé de l’assuré”, plaide l’organisation, qui dénonce “une sérieuse atteinte aux droits fondamentaux du citoyen” et met en garde contre “les dangers et les conséquences d’une telle décision”.
Elle prévient, dans ce sens, que prélever une partie du salaire au titre de l’assurance maladie “ne sera plus légitime, ni légal, si le salarié continue d’être privé de son droit à se soigner et à se procurer ses médicaments”.
Après l’échec de sa réunion de négociations avec le ministère des Affaires sociales et la CNAM, vendredi dernier, le syndicat national des pharmaciens d’officine a décidé de suspendre le système du tiers payant à partir du 10 octobre “jusqu’à ce qu’une solution définitive garantissant aux pharmaciens d’être remboursés par la CNAM dans les délais prévus par l’accord, soit trouvée”.
La CNAM a exprimé lundi ses regrets face à cette ” décision unilatérale “, réitérant sa disposition à poursuivre le dialogue afin de trouver les solutions légales appropriées à cette affaire en préservant les intérêts de toutes les parties.