“Les études réalisées à l’échelle nationale sur les changements climatiques ont prouvé l’existence d’effets nocifs de ce phénomène sur les ressources hydriques, marines et les systèmes environnementaux et agricoles”. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, qui intervenait lors de l’inauguration du forum scientifique sur “l’innovation dans le secteur agricole et le défi des changements climatiques”.
Il estime que “ces changements accentueront les pressions sur les agriculteurs et les pêcheurs”, ajoutant que “la Tunisie œuvre à mettre en place un plan national pour l’adaptation aux changements climatiques, qui prend en considération les systèmes de la production agricole et de la pêche ainsi que les systèmes écologiques et la gestion durable des ressources hydriques”.
Le département de l’Agriculture s’est lancé, selon le ministre, dans la réalisation d’un programme de gestion des ressources naturelles dans les régions rurales exposées aux changements climatiques, en se basant sur la planification participative des activités de gestion des ressources naturelles (eau, sol, couvert végétal…).
Un nombre de participants à ce forum, qui s’inscrit dans le cadre du Salon international de l’investissement agricole et technologique (SIAT 2016), prévu du 19 au 22 octobre 2016, œuvrent à élaborer les recommandations pour définir les grandes lignes dudit plan national.
D’après Bechir Lounissi, cadre à l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), l’élaboration de ce plan demeure prioritaire pour le gouvernement tunisien, surtout que la lutte contre les changements climatiques permet d’assurer des ressources de financement et des investissements supplémentaires, fournis par des organisations internationales opérant dans le secteur.
Il a fait savoir que l’Agence a présenté une demande auprès du Fonds vert pour le climat, pour le financement des projets dédiés à la lutte contre les changements climatiques. Actuellement, la Tunisie œuvre à recevoir des financements de l’ordre de 24 millions d’euros (environ 60 millions de dinars) auprès du Fonds pour le programme d’adaptation avec les changements climatiques. Ce programme concerne, actuellement, 5 gouvernorats (Le Kef, Sidi Bouzid, Siliana, Bizerte et Kairouan) qui ont été sélectionnés en raison de leur besoin en investissements socio-économiques. Il s’étalera dans une deuxième phase pour comprendre 3 autres gouvernorats, à savoir Mahdia, Kasserine et Zaghouan.