L’UGTT se dit consciente de la situation difficile du pays et des risques qui en découlent, a assuré, jeudi 20 octobre,son secrétaire général, Hassine Abassi, soulignant qu’elle est “prête au sacrifice sans pour autant accepter que les salariés assument à eux seuls les charges”.
Dans une allocution prononcée à la maison de l’UGTT à Gafsa, à l’occasion de la commémoration du centenaire d’Ahmed Tlili, Abassi a déclaré que “le patriotisme se mesure aux sacrifices que chacun de nous peut offrir à son peuple”.
Il a, par ailleurs, rappelé que l’organisation syndicale a déjà fait des sacrifices en matière de majorations salariales et a chapeauté le dialogue national, en 2013, lorsque le danger guettait le pays, ce qui a lui permis d’éviter de sombrer dans une grave crise.
S’agissant du “Document de Carthage”, Abassi a souligné que celui-ci a mis l’accent sur la nécessité de trouver de nouvelles ressources financières afin de lutter contre l’évasion fiscale et la contrebande. Pour ce faire, a-t-il dit, il est impérieux d’adopter une politique audacieuse capable de réconforter l’opinion publique, soulignant que nul ne pourra empêcher l’UGTT de lutter contre la précarité de l’emploi. Et d’ajouter “l’UGTT s’engagera à améliorer le pouvoir d’achat des salariés et à défendre le droit syndical, et ce par tous les moyens légaux”. “Nous ferons face à toute tentative de cession des biens publics et nous barrons la route à tous ceux qui veulent mettre le grappin sur les médias publics”, a-t-il poursuivi.
A l’occasion de cette commémoration, Abassi a inauguré une place dans la ville de Gafsa en hommage au leader Ahmed Tlili.