Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’UMA, essaye de ne pas perdre du temps et aussi de redresser la barre dans une organisation qui n’en a presque jamais réellement depuis sa création.
Conscient qu’il ne faut pas trop parier sur le politique, il compte bien être présent dans des terrains plus ou moins neutres et rassembleurs. Ceux socioéconomique et culturel.
De son siège à Rabat, il planche aujourd’hui sur la préparation d’une rencontre entre les opérateurs privés maghrébins pour stimuler les partenariats et encourager les investissements inter-maghrébins.
D’autre part, il se concentre sur une autre action touchant cette fois-ci l’immigration clandestine. L’UMA abritera les 27 et 28 octobre 2016 à Rabat une réunion d’experts et de hauts cadres des ministères maghrébins concernés, pour se pencher sur la question de la «migration clandestine».
A noter à cet égard que le jour même où se réunit le Sommet européen, Taieb Baccouche accorde un entretien à l’agence Europe, et ce ne serait pas fortuit. Selon une dépêche de l’agence Europe du 19 octobre 2016, le secrétaire général de l’UMA aurait ainsi «donné le ton», le jour même de l’ouverture du Sommet du Conseil européen du 20 octobre 2016 à Bruxelles.
Ceci, en attendant qu’il rencontre le président Donald Tusk au siège du Conseil européen dans la capitale européenne. Une rencontre qui est envisagée dans les toutes prochaines semaines. Le nouveau secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe a déclaré à l’agence Europe que «l’UMA veut intensifier les relations avec l’UE et assurer la coordination commune du dossier des migrations». Taïeb Baccouche avait adressé le 15 septembre dernier une lettre à ce sujet au Président du Conseil européen Donald Tusk, dans laquelle il suggère de créer une structure ad hoc, pour traiter de ce problème des migrants qui affecte autant les pays du Maghreb, que les États membres de l’UE.
«Nous ne pouvons plus continuer à agir ainsi séparément, chacun de son côté dans cet épineux problème. C’est la raison pour laquelle, à mon sens, la création d’une instance permanente ad hoc s’impose, à tous les acteurs du nord et du sud de la Méditerranée» selon Taïeb Baccouche, qui précise que cette instance permanente assurerait «le suivi et la concrétisation des mesures adoptées d’un commun accord». Elle pourrait être adossée, «dans l’immédiat, au Groupe de dialogue 5+5» qui se réunira le 28 octobre 2016 à Marseille et auquel Taïeb Baccouche a été invité, pour sa première sortie dans un cadre multilatéral.
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