Les sociétés des économies émergentes et développées devraient promouvoir les échanges et le débat pour offrir un environnement favorable permettant aux jeunes de prendre des risques, de faire preuve de créativité et de démarrer leur propre entreprise. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 21 octobre 2016, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis, Daniel Rubinstein, lors d’un débat au siège de Wiki Start Up, le premier incubateur privé tunisien.
Selon lui, “un débat est nécessaire pour l’ensemble de nos sociétés des économies émergentes et développées afin d’offrir un environnement adéquat, non seulement aux plans juridique et réglementaire”, évoquant également les risques d’échec pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs rêves, de créer de la richesse et des emplois aux fins de résoudre les problèmes de leurs sociétés.
“Il doit y avoir un débat tuniso-tunisien sur la façon dont l’échec est nécessaire et bénéfique car les jeunes ont besoin de prendre des risques et d’être encouragés à le faire … Je suis très confiant que les Tunisiens vont gérer ensemble ces questions importantes dans le cadre de débats, soit à la Chambre des représentants du peuple (ARP), ou encore au sein des startups et sur les lieux du travail …”, a-t-il ajouté.
A cet égard, Sharif El-Badawi, co-entrepreneur dans 500 Startups, a cité d’autres grands défis des startups dans la région MENA, à savoir l’écosystème et la sécurité des investissements. “Nous sommes toujours en train de construire un écosystème et nous avons besoin d’ingénierie, de marketing et d’entrepreneurs talentueux pour ce faire … Le financement de l’investissement est également un problème qui peut être résolu par la création d’une société des placements à capital protégé en Tunisie pour encourager les investisseurs internationaux à investir dans des startups tunisiennes”.
Pour sa part, Chantalle Dumonceaux, co-fondatrice de Womena, une plateforme d’investissement privé dans le Moyen-Orient qui facilite l’accès aux financements pour aider à redéfinir le rôle des femmes dans les affaires, a déclaré que montrer des exemples de succès peut motiver les femmes et les minorités à créer des startups. “Tout commence par un solide réseau de femmes qui s’encourageront mutuellement, sont prêtes à être des personnalités publiques et un exemple de succès pour la jeune génération”, a-t-elle ajouté.