«Confiance, sécurité et vie privée». C’est sur ces themes que s’est ouverte, lundi 24 octobre 2016, l’Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (AMNT), a Hammamet.
Les acteurs de ce conclave sont bien entendu les opérateurs télécoms, les régulateurs (Etats), la société civile et l’Union internationale des télécommunications (UIT). Mais il ne faut pas non plus oublier un autre acteur –excusez le qualificatif- «collatéral», en l’occurrence l’environnement.
D’abord deux chiffres : 1.000 et 3,5 milliards. Mille, c’est le nombre participants à cette assemblée mondiale. Et 3,5 milliards, c’est le nombre estimé de personnes à travers le monde qui seront connectées à Internet à fin 2006.
Puis des enjeux : développement, sécurité (protection des donnée), confidentialité… Tout le monde, ou presque, est d’accord pour souligner l’importance des TIC dans le développement économique qui doit être inclusif.
Les TIC sont à la fois un problème mais aussi une solution. Oui, aussi paradoxal que cela puis paraître, le développement des technologies de l’information et de la communication a engendré –engendrera toujours- des menaces notamment en termes de terrorisme, sur la vie privée. En clair, les technologies sont utilisées, parfois, par des gens malveillants.
L’objectif des rencontres comme celle de Hammamet aujourd’hui vise donc à faire en sorte que les TIC contribuent au développement, qu’elles servent les intérêts de l’humanité… Ceci pour dire que le GSS propose une plateforme de discussion pour rapprocher les points de vue.
Pour ce faire, les pays en développement ont besoin d’un transfert des avancées technologiques Nord-Sud. C’est donc un autre enjeu de cette rencontre.
En tout état de cause, le troisième colloque mondial sur la normalisation a abouté à plusieurs conclusions intéressantes. C’est logique, car il a rassemblé de hauts responsables des milieux de la normalisation ayant permis de discuter comment intégrer au mieux les questions liées à la sécurité, à la vie privée et à la confiance dans les activités de normalisation.
En effet, les colloques mondiaux sur la normalisation dénommés GSS –pour Global Standardisation Service- sont l’occasion d’avoir des débats de haut niveau sur les politiques en matière de normalisation et de réfléchir à l’évolution et à la dynamique du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi qu’aux conséquences qui en découlent pour l’élaboration des normes techniques, lit-on dans un document de l’Assemblée.
Il est rappelé que le GSS se tient avant le début de l’Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (AMNT) de l’UIT, qui a lieu tous les quatre ans. Les éditions précédentes du GSS se sont déroulées à Johannesburg en 2008 et à Dubaï en 2012.
Le thème du GSS-12, à savoir « La normalisation et les points communs entre le secteur des TIC et d’autres secteurs comme les soins de santé, les services collectifs et les transports », s’est avéré être tout à fait d’actualité et les conclusions du Colloque ont donné des orientations précieuses pour les travaux de normalisation menés à l’UIT pendant la période d’études 2013-2016.
Les participants au GSS-12 ont abordé des questions liées à la sécurité, à la vie privée et à la confiance dans les infrastructures et les services TIC, notamment dans le cadre des débats sur la transmission sans fil de données médicales, le stockage de données relatives aux déplacements des véhicules connectés et la collecte par les détaillants en ligne des données relatives aux consommateurs. Dans ces secteurs, il est nécessaire d’élaborer des cadres normalisés pour avoir l’assurance qu’un service est doté d’attributs de sécurité fiables et que les besoins des utilisateurs relatifs à la sécurité et à la vie privée sont pris en compte.
Quid du GSS-16 ?
Les participants au GSS-16 se sont interrogés sur la manière dont les parties prenantes pourraient collaborer pour élaborer des cadres internationaux relatifs à la sécurité, à la vie privée et à la confiance.
Pour ce faire, le Colloque a rassemblé des spécialistes de renom dans les domaines de la sécurité, de la vie privée et de la confiance dans le secteur des TIC, qui représentent des gouvernements, des régulateurs, des organismes de normalisation et le secteur privé.
Les participants au Colloque ont fait part de leurs points de vue sur les éléments de ces cadres qui, à leur sens, sont essentiels ainsi que sur ceux de ces éléments qui devraient occuper une place prioritaire dans les travaux de normalisation de l’UIT qui seront menés pendant la période d’études 2017-2020.
Dans cet ordre d’idées, Houlin Zhao et Chaesub Lee, respectivement secrétaire général de l’UIT et directeur du Bureau de la normalisation des télécommunications, ont prononcé des remarques liminaires.
A noter que le Colloque était présidé par Mongi Marzoug, ancien ministre tunisien des TIC.
La séance d’ouverture du GSS-16 a été suivie de trois sessions consacrées au thème du Colloque abordé sous l’angle de la réglementation et des politiques, du secteur privé et de la normalisation.