Les avis des députés membres de la commission des finances relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont divergé dès le début de l’examen mardi du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2017.
La ministre des finances Lamia Zribi a présenté les grandes lignes du budget (32,400 milliards de dinars) dont les conditions d’élaboration du budget notamment celles relatives à la régression du rythme de croissance et les pressions sur le marché de l’emploi outre la baisse de l’investissement qui a régressé à 19,5% et le recul des exportations et de l’épargne.
La ministre a par ailleurs souligné que la loi de finances 2017 vise à réaliser un taux de croissance de 3,4%, évoquant des signes d’amélioration de L’environnement intérieur (tourisme) au cours des derniers mois. Elle a dans le même cadre réaffirmé que le budget a été élaboré sur la vision de développement (2016/2020) et l’accord de Carthage outre le programme gouvernemental.
Le député Abdelaziz El kotti a souligné l’impératif de présenter des solutions radicales et une vision stratégique dans le cadre de la loi des finances, appelant à la privatisation de certaines entreprises publiques au lieu de chercher des financements, à travers les emprunts extérieurs.
Fadhel Ben Omrane a relevé que le projet du budget de 2017 reflète ” une ambition exagérée “, notamment en matière de recouvrement fiscal, appelant à ouvrir le dossier du la Caisse des dépôts et consignations (CDC), vu la non clarté de déblocage des financements mis à sa disposition.
Le député Hédi Brahem a, pour sa part, estimé l’imposition d’une taxe sur les équipements des énergies renouvelables, n’a pas une grande importance alors que le gouvernement encourage les énergies propres. Il a, par ailleurs, souligné l’absence d’une mesure importante dans le projet de loi des finances relative à la gestion des avoirs confisqués.