La Tunisie est un pays à ressources en eau conventionnelles limitées avec un taux de stress hydrique en dessous de 500 m3 par habitant et par an, a souligné le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi.
Les ressources hydrauliques font face à plusieurs problèmes liés notamment à l’augmentation de la demande en eaux dans tous les secteurs, les impacts des changements climatiques, l’alternance entre les périodes de sécheresse et les inondations, outre l’exploitation abusive de certaines ressources et la hausse de la salinité de l’eau.
Lors d’un atelier de travail tenu, mardi, sur l’élaboration d’un plan d’action visant à garantir l’économie d’eau d’irrigation, le secrétaire de l’Etat a indiqué que la prochaine étape nécessite la garantie de l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation à travers le raccordement des grands barrages et le renforcement des axes d’approvisionnement (nord, centre et sud) pour transférer l’excédant de l’eau du nord à ces régions.
Il a rappelé l’impératif d’impulser la gestion de la demande en eau à travers le développement des programmes d’économie en eau, la valorisation des ressources hydrauliques non conventionnelles en réutilisant les eaux traités et les eaux d’évacuation ainsi que le dessalement de l’eau et le développement des textes et lois relatifs à ce secteur.
Rabhi a recommandé de poursuivre l’action pour accélérer le rythme d’aménagement et de modernisation des zones irriguées surtout dans les gouvernorats du Nord tout en renforçant les programmes de maintenance des installations et des équipements hydriques.
Les recommandations issues de l’atelier concernent aussi la mise en place d’un plan national de contrôle des zones irriguées et de valorisation des eaux à travers les cultures à haute valeur ajoutée. Les données présentées révèlent que le programme national d’économie en eau a réalisé des résultats positifs au niveau de l’évolution de l’équipement en systèmes d’irrigation.
Les superficies globales dotées d’équipements d’économie en eau d’irrigation ont atteint, jusqu’au mois de juin 2016, environ 388 mille hectares, soit 89% de la superficie globale irrigable. Depuis 1995, les investissements ont atteint environ 1137 millions de dinars dont 571 millions de dinars sous forme de dons d’incitation destinés aux agriculteurs.