L’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) fait peur aux adhérents de l’UTICA. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Mohsen Trabelsi, président de la Fédération nationale des services relevant de l’UTICA, appelant à une ouverture progressive et une mise à niveau du secteur.
Trabelsi, qui s’exprimait lors d’un atelier de travail, organisé mercredi 26 octobre à Tunis, pour présenter les résultats préliminaires de l’étude sur “l’Impact de la libéralisation des services dans le cadre de l’ALECA” élaborée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), estime que certains secteurs sont déjà “envahis par l’arrivée d’étrangers clandestins qui travaillent sous couvert de patentes tunisiennes dans plusieurs secteurs d’activité (conseils, bureaux d’études), alors que les Tunisiens ont du mal à avoir un simple visa pour se déplacer dans le cadre de leurs affaires”.
“La libre circulation est-elle envisagée dans le cadre de cet accord? Aura-t-on au moins des facilitations en matière d’obtention des visa?”, s’interroge-t-il.
Mohsen Trabelsi soulève aussi la question de la contrebande qui mine l’économie et le trésor public, se doutant de la capacité du secteur à faire face à la concurrence “des géants européens” dans de telles conditions.
Il juge nécessaire de concevoir un programme de mise à niveau du secteur des services -à l’instar du Programme de mise à niveau industrielle- au profit des branches d’activité les plus vulnérables, afin d’éviter leur disparition.
Toutefois, même si l’ALECA soulève quelques appréhensions, Trabelsi pense que la Tunisie possède tous les atouts pour réussir cette ouverture, mais à condition de procéder par de petites étapes et à l’évaluation objective et approfondie des accords précédents.