Le poids de la masse salariale dans le budget n’est pas propre à la Tunisie. C’est une problématique qui concerne tous les pays de la région MENA (Moyen-Orient/Afrique du Nord), selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI).
L’Algérie, pourtant pays très riche, a carrément opté pour un plan d’austérité pour la période 2017-2019. Parmi les mesures attendues, la maîtrise de l’évolution de la masse salariale qui signifie en fait le gel des salaires et l’abandon progressif des subventions. C’est du moins ce que rapportent certains médias algériens.
Ce qui veut dire que le gouvernement prévoit une libéralisation des prix du pain, du lait, de la semoule, de la farine, des carburants, de l’électricité et du gaz dans son plan anticrise 2017-2019.
Décryptage: ces produits seront alors plus chers.
Le gouvernement algérien justifie cet ensemble de mesures par l’aggravation de la situation financière du pays à partir de 2017: “Cette conjoncture renforce la conviction que les prochaines années, à partir de 2017, seront marquées par une aggravation des équilibres macroéconomiques des pays exportateurs de pétrole”, lit-on dans la nouvelle feuille de route intitulée «le nouveau modèle économique».
Les Algériens n’ont pas pourtant connu ni le printemps arabe ni son corollaire, les perturbations socio-économiques qui ont plombé l’appareil de production.
ABS