Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Houcine Abassi, en déplacement à Médenine, samedi 29 octobre 2016 (pour présider une conférence régionale sur les caisses sociales), a plaidé en faveur du retour d’un dialogue “sérieux, responsable et cartes sur table” avec le gouvernement, pour faire face à la situation “grave et incertaine” que connaît la Tunisie.
Cependant, Abassi prévient le gouvernement Chahed: “Il n’est pas question de reporter les majorations salariales. Cela est totalement contraire aux accords et aux résultats des négociations. Un Etat qui se respecte doit respecter ses engagements”.
Luttez contre la contrebande, vous aurez les ressources nécessaires…
Selon lui, les faibles ressources de l’Etat peuvent être comblées par la lutte contre la contrebande, la restructuration de l’économie, la poursuite des évadés fiscaux et la révision de la législation fiscale vers plus d’équité. “Il faut une vision logique et judicieuse permettant de trouver des solutions qui ne soient pas au détriment de certaines personnes et pas d’autres”, plaide le responsable syndical.
L’UGTT a de solutions pour les caisses sociales…
S’agissant des caisses sociales, Abassi rappelle que l’UGTT a mis en garde contre les problèmes majeurs de ces structures depuis 2006. “Des solutions radicales doivent être trouvées. Elles doivent être concrètes et durables, et non pas de simples mesures provisoires”, a-t-il insisté.
Quant au secrétaire général adjoint de l’UGTT, Abdelkarim Jrad, il a présenté, lors de la conférence, une étude effectuée par la centrale syndicale sur la situation des caisses sociales, et comprenant des recommandations à la présidence du gouvernement, au ministère de tutelle et aux directions des caisses, pour les sortir de la crise.
Selon cette étude, les caisses sociales connaissent un déficit permanent qui a atteint, pour la CNRPS (Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale), quelque 345,8 millions de dinars en 2015, contre 83 millions de dinars en 2010. Les prévisions estiment que le déficit grimpera à 603 millions de dinars en 2016.